Perle de l’Atlantique,
L’île aux fleurs,
Le jardin de l’Atlantique
L’île de l’éternel printemps
La Magnifique
Les qualificatifs ne manquent pas pour décrire cette fascinante Madère. Madère a été pour nous une découverte saisissante. Nous connaissions certaines îles du Cap Vert et la Dominique aux Antilles, où la Nature est exubérante, mais ici, Dame Nature s’est lâchée …
Tous nos bateaux copains du premier voyage 2019-2020, nous l’avaient dit et nous avions fait l’impasse sur cette escale, pour découvrir à l’époque le Maroc et notamment montrer aux enfants, le Sud Marocain et son désert.
Cette escale était donc prévue de longue date, comme notre première étape du voyage et nous avons été servis !
Il y a une multitude de choses à voir sur cette île volcanique où la nature est exubérante et où l’homme a fait preuve d’une imagination débordante pour rendre cette île montagneuse, habitable. Des ponts vertigineux, plus de 150 km de tunnels, un aéroport sur colonnes, des routes à flanc de falaises, des dénivelés de dingue où il n’est pas rare de passer la première pour pouvoir progresser, ça monte, ça descend et ça fait toboggan…
Tout autour de l’île, entre les vallées et de charmants petits villages photogéniques, s’enchainent les « miradouro » (belvédères) à vous couper le souffle et les randonnées dans les veradas et levadas offrent des panoramas vertigineux qui vous marquent à jamais. Funchal, la capitale, mérite le détour évidemment, notamment pour comprendre l’histoire de l’archipel. Partout de petits restaurants ou échoppes proposent une gastronomie simple et généreuse qui réveillera sans aucun doute vos papilles. (voir article précédent du blog)
Madère, le Jardin de l’Atlantique ne pourra vous laisser indifférent, elle vous prendra certainement aux tripes, vous donnera le vertige à toucher du doigt les nuages et l’océan.
Notre séjour de 6 semaines, nous aura donné, un vaste aperçu de ce merveilleux et authentique bout de terre, perdu au milieu de l’océan.
Il est temps d’y aller maintenant et il est temps de vous décrire ces merveilles. Mais avant toute chose, la rubrique devenu classique.
L’essentiel du petit marin à Madère
Nous avons fait le choix de séjourner au port de Quinta do Lorde car il y avait de la place et surtout l’accord avec STW est toujours d’actualité (40% de remise)Nous savions bien évidemment que ce port était éloigné de tout et qu’il coexiste avec une ville fantôme (ancien complexe touristique qui doit rouvrir en 2023)
Cette situation rend le port peu animé, même si l’équipe est au top avec Joana (qui parle français) et ses marineros tous très sympathiques. Le bureau du port se charge de beaucoup de choses :
– location de voitures avec la société de Machico Happy Car Madeira, société régionale de location
– Location de scooter avec mxscooter.pt
– Autorisation pour les iles Désertas
– Réception des colis éventuels
– Toute demande particulière.Mais au delà de cette équipe, il existe deux commerces :
Une petite supérette qui offre un accueil exemplaire, y compris dans la langue de Molière et qui répond aussi à toutes les demandes de produits qu’elle n’offre pas habituellement. Elle propose pains frais, brownie, pasteïs de Nata, des produits régionaux dont une belle cave et le fameux Bolo del Mel, comme des produits de première nécessité.
Et un ship, spécialisé en voile, Sailing Madeira Performance tenu par un breton du Nord, Olivier Perroz, très sympathique et compétent
Tél. :+351 939 105 167
Site web : www.sailing-madeira.weebly.comA noter que le restaurant est fermé en cet été 2022.
Une voilerie de Canico peut venir chercher vos voiles, pour vos réparations contactez : Toribio +351966044728
Le bus pour Funchal, et Caniçal, le village le plus proche, passe en haut de ce complexe touristique entièrement gardienné et sécurisé. Une petite plage avant le port vous permet de vous raffraichir.
Il est clair, que c’est une bonne alternative pour découvrir Madère, mais à la seule conditions de louer un véhicule.De part ces caractéristiques, la marina est bien entendue très calme au niveau bruit de voisinage, mais par temps venté ou avec de la houle, ses pontons sont grinçants.
Concernant les envois postaux, cela fonctionne très bien avec 5 jours de délai de livraison entre la France et l’île, délai validé par la réception de pièces d’hydrogénérateur Watt and Sea.
Mouillages
Après ce séjour d’une quinzaine de jours, au ponton, il est temps de découvrir les mouillages de la Côte Sud avec notamment : Funchal, Camara dos Lobos, Faja dos Padres et Ribeira Brava. 14 nuits consécutives au mouillage.
Le mouillage de Funchal : décrit comme rouleur par beaucoup, est bien situé. Nous y avons passé 6 jours sans souffrir de cette particularité. Proche du Fort Sao Tiago, par 12 mètres de fond et 50 mètres de chaine, aucune crainte de déraper sur ce fond de sable noir. Nous avons juste vécu un épisode d’une heure de vent tournicotant dans tous les sens avec une houle conséquente. L’annexe peut être laissée à un ponton dans la marina ou derrière le premier enrochement à côté des annexes des pécheurs sur la plage artificielle.
Le mouillage de Camara do Lobos, au pied du Cabo Giro est unique sur un tour de l’Atlantique. Il est parfois rouleur, souvent en fin de journée, quand les vents passent momentanément au Sud Ouest et lève une houle désagréable pendant 1 à 2 Heures. Le reste du temps, il est fort agréable, à proximité de la ville avec toutes les commodités : Pingo Doce, Marché, boucherie, Continente.
Quai des pêcheurs pour l’annexe (leur demander) ou plage de galets.Autre mouillage que nous avons adoré, celui de la Faja dos Padres. Ici, la mer est si claire que l’on peut même voir les fonds dans 10 mètres. Il y a une petite jetée, qui vous donne un accès direct à la plage d’où l’on peut plonger. La température de l’eau est de 24,5 degrés. Vous n’aurez même plus envie de sortir de l’eau.
Un petit village joliment rénové, une bananeraie, des champs de manguiers, un restaurant. Ce joli lopin de terre est en bas d’une falaise de 500 mètres et bénéficie d’un micro climat. Le cépage malvasia lui permet d’offrir un vin apéritif unique. Les bananes, les mangues, les avocats, la canne à sucre, les grenades, autre thym, ciboulette, et menthe y pullulent
L’accès se fait par téléphérique ou ascenseur vertical ou par la mer.
Un endroit paisible, encore un mini paradis et un mouillage de rêve. On adore !
La nature est encore une fois généreuse.
Le dernier mouillage pratiqué est celui de Ribeira Brava. Mouillage derrière les corps morts locaux devant une belle cascade. Trafic assez important des bateaux taxis mais mouillage safe sur fond de sable par environ 10 mètres. Nous y sommes restés de jour simplement. Pas de houle ce jour là. Il existe d’autres mouillages praticables avec notamment celui de Madalena do Mar, celui de la baie d’Abra, celui de Canical et de Machico. Des bateaux monocoques rencontrés nous ont tous confirmé leur faisabilité.
Nous sommes encore surpris de voir très peu de bateaux de voyages au mouillage. Radio Ponton colporte le fait que comme aux Canaries, il n’y a pas de mouillage à Madère. Nous sommes effectivement en catamaran, donc moins sensible à la houle, mais nous confirmons néanmoins que les mouillages existent, sont praticables et surtout pour certains, sont uniques. 😉
Nous décidons de faire le tour de l’île en voiture. Bien que les distances ne soient pas importantes (l’ile ne fait que maximum 57 km sur 22), nos journées sont bien remplies. Comme pour Porto Santo nous organisons notre découverte de Madère en partant de Quinta do Lorde à l’est, pour finir par l’Ouest parcourant près de 800 km en 10 jours. C’est un peu intensif mais c’est un bon moyen de voir un maximum de choses, pour ensuite approfondir les points qui le méritent, en bateau et via les mouillages au Sud de l’île.
Bien évidemment Funchal, la capitale de l’île est incontournable et nous profitons de notre véhicule pour la parcourir sur une journée, puis sur plusieurs jours, lors de notre mouillage au pied de la ville.
Palacio de Sao Lourenço
Quand on pose pied à terre en laissant l’annexe sur un ponton de la Marina, on découvre de l’autre côté du boulevard cet imposant bâtiment, ce fort, ce palacio dont on ne connaît pas l’histoire. Il héberge depuis la nuit des temps, le gouvernement autonome de madère, le quartier général militaire et autres administrations importantes de l’île. Un petit musée militaire, à priori sans grand intérêt, y est aussi hébergé.
Cathédrale Notre Dame de L’assomption
Nous continuons notre vagabondage dans ce centre ville, léché, animé et attrayant, et tombons nez à nez devant la façade simple et sans chichis de la Cathédrale de Funchal. L’intérieur est tout l’inverse, extravagant mettant en exergue la véritable foi du peuple madérien. Les décorations, les statues, les couleurs, les matières, nous montrent à quel point, la religion est omniprésente ici.
Marche dos Lavradores
Un peu plus loin, aiguisé par notre appétit d’ogres, il est impensable pour nous de ne pas découvrir le fameux marché de Funchal regroupant fruits, légumes, fleurs et poissons. Les étals sont magnifiques avec des fruits d’un autre monde mais les vendeurs sont un peu, beaucoup collants, et les prix délirants. Mais notre estomac succombe dans l’attrape touriste N°1 de l’île. Venez ici pour les yeux et acheter les mêmes fruits en fin de semaine à deux fois moins cher, dans les rues du centre ville, aux producteurs locaux. On passera pour des pigeons qu’une seule fois…
En ce qui concerne la Halle aux poissons, située au rez de chaussée, pas de soucis, tout est frais et vous pourrez observez comme nous le fameux espada, poisson des profondeurs, à la gueule patibulaire et au corps de congre ou de murène. Un délice !
Tout près delà et comme les touristes, nous prenons les célèbres téléphériques pour rejoindre le quartier de Monte qui regroupe le jardin tropical, le jardin botanique, la superbe église de Nossa Senhora do Monte et les non moins célèbres traineaux en osier. La vue sur Funchal est à couper le souffle et malgré le côté touristique, j’avoue avoir été content de le faire, malgré mon vertige récurrent. Je me soigne mais ça ne le fait pas !
Jardin Botanique de Funchal
Un beau jardin aux 2000 plantes et essences, en escalier, surplombant la baie de Funchal, avec des sections spécifiques telles les plantes aromatiques et médicinales, les plantes succulentes ou la palmeraie . Nous avons trouvé cependant un manque de volume et de couleurs, peut être du à notre visite tardive du mois d’août et du manque d’eau, par rapport au printemps. Nous avons pris le fameux téléphérique de Funchal, pour nous y rendre.
Jardin Tropical de Monte
Nous ne l’avons pas fait et c’est une erreur : nous découvrirons plus tard qu’il serait le plus beau jardin de l’île !
Eglise Nossa Senhora do Monte
On a eu de la chance, par pure hasard des dates, car cette superbe église est magnifiquement décorée, intérieur comme extérieur, de fleurs et banderolles pour fêter Santa Maria. Un très bel endroit, surplombant la ville jusqu’à la mer.
Les traineaux en osier
L’attraction N°2 de Funchal se mérite avec une queue de 300 personnes attendant patiemment de dévaler les pentes sur près de 2 kilomètres, dans les fameuses luges en bois, menées par deux “munschers” toujours bien musclés. N’ayant pas voulu attendre la première fois, nous sommes descendus à pieds et je peux vous affirmer que les rues sont extrêmement pentues. Garre aux chaussures trop petites…
Vieux Funchal avec rue Santia Maria et street Art
Il est agréable de flâner dans ce quartier qui transpire l’histoire de l’île et conjugue aussi le passé et le présent avec toutes ces fresques de street art, apportant une touche artistique aux vieilles maisons fondatrices de Funchal. Toutes les portes des maisons, des restaurants, des bars et des commerces sont illustrées au gré des envies des propriétaires. Le fort de Sao Tiago clôture la visite de cette journée, et permet d’observer Boomerang au mouillage.
Cave
On ne vient pas à Madère sans visiter une cave des vins éponymes. Sacrilège de ne pas le faire, erreur de ne pas le goûter. Ne pas s’arrêter au cliché du vin cuit pour l’apéritif. Le vin de Madère a a su évoluer à tous les niveaux en réalisant en plus des vins fortifiés, des vins blancs, rosés et rouges accompagnant avec gourmandises tous les plats de poissons, de viandes et de desserts.
COTE NORD de Porto Moniz à São Lourenço
La côte Nord de l’île est la plus sauvage, la moins en dense en habitations et avec un réseau de routes et de tunnels ahurissant. L’ile tombe à la verticale dans l’océan Atlantique, offrant au passage des panoramas uniques... Les routes sont, elles aussi, imprévisibles, tournicotantes et vertigineuses. J’ai souffert partout, je vous l’assure, prenant sur moi pour rester sur la route…
Avant d’arriver sur Porto Moniz, nous nous arrêtons à deux Miradouro. Le premier Achada Da Cruz avec son ascenseur vertical qui dessert une bande de terre au pied de la falaise. Il faut avoir le coeur bien accroché pour juste, avancer son buste et sa tête de l’autre côté du parapet. Le second le Mirador Da Santa, offre une vue panoramique sur la cité balnéaire de Porto Moniz et ses piscines naturelles.
Porto Moniz
Et oui, on vient ici pour se rafraîchir et se baigner dans des piscines d’eau de mer, formées par les roches et aménagées par l’homme pour les maintenir à flot à basse mer. Lors des grandes marées, les vagues submergent ces endroits et peuvent les rendre dangereux, mais le spectacle est saisissant. D’autres piscines naturelles existent dans la ville voisine de Seixal, piscines moins touristiques et a fortiori plus dangereuses par gros temps (7 morts l’année dernière en une fois selon un habitant).
Cascade du voile de la mariée
J’avais vu cette photo sur le net, mais je souhaitais voir cette célèbre cascade de mes yeux vus. Sur la route de Seixal, arrêt obligatoire au Miradouro do Véu da Noiva, pour découvrir une gargantuesque cascade tombant de la falaise : son nom la Cascade du voile de la mariée.
Sao Jorge et Café Aero
Cet endroit n’était pas prévu au programme, mais je vous suggère d’y aller, car ce café restaurant a certainement une des plus belles situations de l’île : de sa terrasse à flanc de falaise, vous pourrez déguster entre autres, les fameuses brochettes de bœuf sur branche de laurier. Un must to do !
Santana
Santana met en scène les habitats traditionnels de l’île avec des maisons colorées à toits très pentus revêtus de chaume. Elles sont bien évidemment restaurées parfaitement (trop) et l’une d’elle abrite l’office du tourisme local. Toute l’île regorge de ce genre d’habitations anciennes mais malheureusement, la plupart ont été transformées en garage, atelier et autres remises, abandonnant le chaume au profit de la tôle ondulée, sans aucun charme bien évidemment.
Miradouro do Guindaste.
Dernier Miradouro avant de rentrer au bateau, nous nous arrêtons à Faial au Miradouro do Guindaste pour admirer les hautes falaises du Nord de l’île, tombant dans l’océan . Encore des décors de cinéma étourdissants.
COTE SUD De Ponta do Pargo à Caniçal
Ponta do Pargo
Nous partons de bonne heure à l’extrémité Ouest de l’île, pour contempler l’immensité de l’océan et pour peut être apercevoir les Amériques. Les panoramas sont exceptionnels avec un vieux phare de 1922 surplombant les falaises à 300 mètres de hauteur et donnant à nouveau, un air de plateau de cinéma grandeur nature. Le phare est fermé, dommage car une visite semble possible pour admirer au bout de quelques marches, la lentille et le sytème d’éclairage. Nous avons adoré ce spectaculaire panorama de l’île.
Cascade de Garganta Funda
Je découvre aussi au gré de mes recherches sur le net, et à proximité du phare, la cascade de Garganta Funda, qui se jette du haut d’une falaise dans la mer. Après 3 kilomètres en voiture, nous entamons une petite marche de 40 minutes AR, sur les chemins bordant les champs d’élevages bovins de cette partie de l’île. Malheureusement l’eau manque un peu en cette période, et toutes les cascades que nous pouvons voir, sont moins volumineuses que sur les photos. La sécheresse doit aussi exister ici !
Cascade dos Anjos
Un peu plus loin, après avoir traversé deux tunnels d’un autre âge, suintant d’humidité, nous empruntons l’ancienne route côtière à flanc de falaise. En partie interdite à la circulation à cause des éboulements à répétition, elle dessert encore un petit village. Avant ce dernier, la cascade dos Anjos tombe des falaises et nous rafraichit dans cette torpeur de fin d’été.
Ponta do sol
Nous reprenons la route pour aller observer ce cap archi connu de Madère, quand nos estomacs crient famine et nous font découvrir (merci à eux) ce petit village de bord de mer très photogénique. Ponta do sol et ses petites maisons colorées tournées vers la mer, donne sur une plage artificielle parfaitement protégée. Un coup de coeur évidemment comme Camara dos Lobos que nous verrons plus loin.
Miradouro Faja dos Padres
Ce petit bout de terre en bas d’une des plus grandes falaises de l’île, mérite le détour. On y accède par une route très étroite où il est difficile de se garer au départ du téléphérique. La vue verticale est là aussi vertigineuse !!!! En bas, on y cultive entre autre le cépage Malvasia qui donne un des meilleurs vins de l’île. L’autre solution pour aborder ce petit bout de terre est d’y venir en bateau, ce que nous n’avons pas manqué de faire quelques jours plus tard. Le mouillage y est sympathique et le point de vue magique. (voir commentaires plus haut)
Cabo Girao
Nous y sommes, l’endroit le plus connu de Madère, avec ses clichés qui ont fait le tour du monde. Une falaise verticale surplombe la mer du haut de ses 590 mètres. Un belvédère de verre plane au dessus du vide. Je ne me résoudrais jamais à y aller et je laisse Geneviève et les enfants, contempler, les pieds dans le vide, cette merveille.
Camara de Lobos et son mouillage
Deuxième coup de coeur, pour nous des villages de l’île. Camara de Lobos a été le premier endroit avec Machico a être découvert par Zarco au XVème siècle. Ce village de pêcheurs abrite un port naturel, enserré entre deux pointes. Il y règne une atmosphère particulière, avec ses petites ruelles, ses décorations eco-friendly (il préparait la fête de l’espada : poisson sabre), ses maisons de couleurs, sa plage de galets où sont hissées les petites embarcations… Cerise sur le gâteau, la légende dit que c’est dans ce petit village que serait née la Poncha. On a testé pour vous ! Même Churchill y a gouté…
Canico la réserve de Garajau et Christ Rei
Et oui même ici, il y a un Christ Rei comme à Lisbonne, ou à Rio. Il surplombe la pointe de la réserve de Garajau, où l’on peut apparemment observer des raies Manta et croiser des phoques moines (dont j’ai vu la queue une poignée de secondes à notre mouillage de Funchal situé à quelques hectomètres). Un escalier rectiligne descend vers un promontoire qui surplombe l’océan. Une petite cabane, observatoire des chasseurs de baleine, rappelle une partie de l’histoire de l’île.
Canical musée de la Baleine
Nous n’étions pas forcément venu pour cela, néanmoins ce musée vaut le détour, pour comprendre l’histoire de l’île de 1940 à 1981, où la chasse à la baleine est devenue l’outil économique pour la survie de l’île, pendant cette période compliquée du début de la seconde guerre mondiale. A faire, pour les petits comme pour les grands.
Les Levadas et véradas
On ne peut pas parler de Madère sans évoquer ces randonnées sur ses différents sommets et le long de son système d’acheminement d’eau et d’irrigation que constituent les levadas. Autant vous dire, que nous avons fait les choses un peu à l’envers en commençant par certainement la plus belle levada de l’île, donnant du coup aux autres, un sentiment un peu mitigé.
Verada Dos Balcoes
Cette petite randonnée de 3 km, facile d’accès, traverse une forêt laurifère, pour arriver à un balcon avec un panorama sympathique.
Levada des 25 Fontes et Risco
La plus célèbre Levada de l’île est facile d’accès mais présente néanmoins un peu de dénivelé . On monte, on descend, on marche parfois le long de la levada, parfois à flanc de falaises. On traverse une forêt Laurifère de toute beauté, où les arbres se mettent en scène et de petites cascades jaillissent pour se joindre à la cascade des 25 Fontes et son bassin. Cette levada très prisée, accueille beaucoup de touristes tous les jours, c’est ce pourquoi je vous conseille de la faire tôt le matin, pour éviter tous les groupes de touristes guidés.
Verada de Sao Lourenço PR8
Une superbe randonnée faite par nos amis invités de passage, qui fait découvrir la pointe Est de Madère. Nous l’avions contourné en arrivant de Porto Santo. 2H30-3H00 de randonnée avec des passages malmenant les candidats au vertige. La suite en photos
Levada Caldeiro Verde PR9
C’est la première que nous avons faite et certainement la plus belle ! Une levada construite au XVIIIème siècle, d’environ 13 km A/R et de difficulté moyenne. Des passages à couper le souffle le long de falaises abruptes, des tunnels que l’on doit passer recourbés (garre aux lunettes …) et avec une frontale, pour un arriver dans un grand cirque vert, accueillant en son coeur, une cascade imposante avec un magnifique bassin à ses pieds. Le kiff total cette sortie, faisable avec nos enfants de 10 et 13 ans, qui ne manqueront pas d’y faire un plouf, nous challengeant pour les rejoindre. Fraîche, très fraîche mais le défi est relevé, l’honneur est sauf !!
Toutes les routes de Madère sont bleuffantes, mais j’en sors deux du lot qu’il faut absolument faire et voir. En premier, la route des nuages ER110 entre la montée du col d’Encumeada, via le plateau de Paul da Serra et vers Porto Moniz. La route des nuages est étourdissante car nous touchons du doigt les nuages, on s’interroge sur la limite Océan-Ciel et on admire les plus beaux panorama de l’île. C’est chaud, y a du gaz mais c’est à faire. La plateau Paul de Serra est le seul plateau de l’île. Ce plateau à 1400 mètres d’altitude, souvent pluvieux, concentre, les différentes sources de l’île et alimente vers le Nord comme vers le Sud, les différentes levadas. Bon il a fallu slalomer entre les vaches, en liberté, éviter les coups de cornes sur la voiture de location, mais cette route est fantastique avec des végétations parfois luxuriantes, évoluants au fur et à mesure de l’altitude.
L’autre route qui m’a beaucoup mis à mal, est celle du Belvédère de Eira do Serrado ER107 avec son panorama sur le vallée des Nonnes et le village de Cuertas das Freiras. Pour être honnête, il ne vaut mieux pas croiser les quelques cars de touristes, sur cette route de montagne, où vous devrez certainement faire marche arrière vers les quelques zones possibles de croisement, mais le résultat en vaut la peine. En repartant, on a la possibilité de rejoindre un des pics les plus importants de l’île, en empruntant une route ouverte seulement le jour et rejoignant le Pic Ariero.
Voilà notre tour de Madère prend fin après 6 semaines, avec des étoiles plein les yeux, des points de vue incroyables, plein les têtes, des goûts et des saveurs, plein les papilles, et un peuple convivial et accueillant, plein les coeurs.
Madère La Magnifique !
PS : J’ai oublié de vous présenter un exemple de la créativité de l’homme sur cette île avec l’aéroport de Funchal “sur pilotis” vue de la mer
Un grand merci pour ce compte rendu toujours au top et pour ces merveilleuses photos. J’y suis allée en 2005 lors de la trans-cadra voir notre bateau. J’en garde un très bon souvenir. Continuez comme cela. Bon vent!!!! Marie Laure
Merci Marie Laure. Superbe découverte pour nous aussi ! on a addddddoooooooréééé . On va continuer sur notre lancée. Prochaine étape les Canaries. Retour à la Graciosa après 3 ans d’absence. 😉🤩