Voilà j’ai regroupé l’ensemble des news quotidiennes, en fin d’article, que j’ai posté durant la transat. Vous avez été nombreux à faire des commentaires, que nous avons appréciés à leur juste valeur, à l’arrivée. Ces commentaires réapparaissent chaque jour dans le corps de l’article et nous les gardons à jamais, dans notre coeur. Mille merci pour cela. J’ai aussi rajouté quelques photos de la traversée.
Pour compléter, cette aventure océanique, nous partageons chacun de notre côté notre ressenti. Bonne lecture…
L’Avis du Capitaine
Putain de transat mais que la transat est belle !
Il était une fois cette mythique transat que chacun décrit sur les blogs ou dans les livres comme une expérience douce et agréable surfant sur de la longue houle océanique avec un vent régulier. Je ne peux pas confirmer cette impression, tant les conditions rencontrées n’étaient pas celle décrites par ces équipages.
En premier chef, et d’un point de vue technique, je voudrais dire que Mindelo est un piège à cons, et je comprends ceux qui renoncent à leur projet ou reportent leur traversée car il est clair que les fichiers météo au départ ne sont jamais sécurisants. 30 ou 40 noeuds avec une mer formée dans les premiers jours de navigation est quelque chose de courant.
J’encourage tous les équipages à prendre la décision d’y aller et d’accepter ces conditions musclées immuables et malheureusement constantes de part la géographie du lieu.
Avec le recul, mais ce n’est que mon humble avis, la route sud permettant d’éviter la grande zone de dévent (environ 60 ou 70 miles de long) de Sao Antao est certainement la plus efficace. Un long bord à 150-200 miles au sud de l’orthodromie permet par la suite d’avoir un bord vers les Antilles avec un angle au vent plus acceptable (entre 130-140 degrés).
Ceci étant dit, la mer se calme et se range après 500 miles, soit 3 ou 4 jours de navigation, et le vent devient plus régulier et constant excepté sous les grains où il peut prendre quelques noeuds en force supplémentaire et apporter de bonnes averses.
La difficulté n’est pas dans la pratique de la voile, si on décide alors d’anticiper les réductions de voilure. La difficulté c’est de trouver son rythme de vie, cet équilibre entre ses temps d’éveil, de manoeuvres et de taches quotidiennes et ses temps de repos.
Souvent, comme décrit par d’autres transateux plus précoces, cet état de fait intervient après 4-5 jours de navigation. L’homme a trouvé alors son propre rythme, la houle s’allonge, le vent est régulier et le bateau prend ses aises. Le reste est presque une formalité et les jours s’égrènent tantôt rapidement, tantôt lentement.
Psychologiquement la mi parcours puis la suite est très prometteuse, et malgré la fatigue, la fin de traversée est euphorisante ! Nous atteignons rapidement l’objet même de cette transat, les noix de cocos. 😂
Entre temps il faut quand même être capable de gérer tous les emmerdes techniques propre à ce sport mécanique, et ne pas se laisser déborder par l’inspection et la maintenance, parfois quotidienne de son embarcation.
D’un point de vue physique, une transat n’est pas neutre et permet encore une fois de repousser ses limites personnelles, de perdre du poids 😂 et de grandir.
D’un point de vue humain, c’est assez extraordinaire de confronter dans un espace aussi réduit, ce concentré de vie, d’émotions, de ressentis, d’appréhension voir de peurs avec sa famille et son ou ses coéquipiers. Des moments intenses ou le plaisir et la tension se côtoient simultanément.
Je ne vous dirais jamais que c’est simple, car c’est usant mais aussi extrêmement profitable et gratifiant pour envisager par la suite une Transpacifique ou plus si affinités.
Expérience riche et passionnante qui remet l’homme et sa petitesse, à sa place sur l’échiquier planétaire. Je souhaite et j’espère que cette expérience unique servira, nos enfants, dans l’apprentissage, et le développement de leur existence personnelle.
Bref Putain de transat mais que la transat est belle ; comme la vie !
L’avis de la patronne
On l’a rêvée, on l’a préparée et on l’a FAIT !
Notre transat ? ……Une navigation loin des clichés que j’avais en tête. De ce type de traversée où les conditions météo sont clémentes, du plaisir d’une navigation fluide et confortable avec du temps à revendre, pour la farniente, pour jouer avec les enfants, pour faire l’école… Que nenni !
Des conditions musclées, au vu de ma petite expérience, où j’ai atteint mes limites tant en compétences techniques que psychologiques. Où pour la première fois, la peur a fait quelques incursions, histoire de chahuter mon palpitant. Où chaque envolée au lofe (brusques accélérations du bateau qui remonte au vent changeant sa trajectoire et nous exposant aux vagues de travers), m’a noué l’estomac…Apprentissage forcé et contraint du lâcher prise nécessaire dans ce type de situation : NE RIEN FAIRE et avoir CONFIANCE dans les qualités marines du cata et du pilote…mais après les quelques galères rencontrées, la fatigue aidant, on peut vite psychoter : et si…Bref pas tant que ça de plaisir en nav.
Côté relations humaines : Sacrée expérience de vie en vase clos où chacun doit trouver sa place, son rythme, son espace, en composant avec le reste de l’équipage, où la promiscuité génère des tensions. (Arrivés à bon port, et ayant échangé avec d’autres équipages, les femmes notamment me confieront le même état de fait – ça rassure donc un peu). J’ai beaucoup pris sur moi pour temporiser, ménager la chèvre et le choux, pour le bienêtre de tous. Détendre cette atmosphère où les besoins de défoulement des petits peuvent être en contradiction totale avec le calme nécessaire à la concentration du capitaine. Prolonger un quart d’une heure ou deux pour permettre à Steph, enfin endormi, de se reposer. Mitonner des bons petits plats, dans la mesure du possible, parce que bien manger, c’est encore ce qui réconforte le plus. Et pourtant quelle corvée ! Il faut se creuser les méninges pour trouver le plat qui régalera tous les appétits (Florent, végétarien, Charles encore difficile à contenter), faire en fonction des stocks embarqués dans des conditions un peu rock and roll (chaleur et mouvements du bateau). Du coup belle expérience, que je ne manquerai pas de mettre à profit dans les choix et quantités d’un avitaillement sur une Trans-pacifique. En seconde partie de la traversée, chacun ayant peu ou prou trouver son rythme, et la mer étant plus clémente, des petits rdv vous quotidiens se sont mis en place : fabrication du pain et des pop corn pour le goûter (Charles) pour le plaisir de tous, apéros tapas avec des petites douceurs (tapenades, flutes apéro…). Etre aidée des petits, et surtout par Camille, pour faire tourner la cambuse et gérer la vaisselle, m’ont fait du bien.
Avoir Florent a bord, a permis un roulement des quarts à trois. De ce point de vue, la navigation en a été considérablement facilité. Merci à lui aussi pour le temps qu’il a consacré aux enfants et son sang froid pour grimper au mât. Vraisemblablement nous reconduirons cette expérience de co-équipier pour la Trans-pacifique.
Parmi les images que je garderai de cette traversée, je retiendrai : les partie de lego complices entre les enfants, le coloriage du sapin de Noël qui les a occupé pendant des heures (Merci Marylène), les parties de Scrabble, et de chamboule tout, l’application de Camille pour sa révision d’Anglais et ses cours en général, les fables de La Fontaine et les tables de multiplication pour Charles; la visite des dauphins et d’un rorqual, l’arrivée de nuit d’un paille en queue en quête de repos, l’arrivée en Martinique, un moment d’émotion.
Le bilan réel de cette traversée, doit se faire à froid et avec du recul, mais une chose est sûre : nous sommes tous fiers de cette expérience familiale. Il y a l’avant traversée, et l’après, et fort de cette expérience, à nous de mettre à profit ses enseignements pour mieux en profiter à l’avenir.
L’avis des enfants
14 jours ça fait beaucoup , alors il faut s’occuper. Je trouve qu’on s’en est plutôt bien tirés, Charles et moi.
On a trouvé plein d’idées pour jouer, nous avons aussi filé des coups de main aux parents comme essuyer la vaisselle et la ranger ou aider Maman à préparer la cuisine …
Au niveau du sommeil, nous dormons bien malgré les secousses du bateau, nous nous levons à six heure et demi et nous couchons environ à 20 h30 (nous les enfants).
La plupart pensent que traverser l’atlantique est facile mais en fin de compte pas toujours, mon avis à moi c’est que sa s’est plutôt bien passé👍
Biz Camille & Charles 😘
L’avis de notre coéquipier de Transat
Transat… Pour certains, ce joli mot évoque des soirées estivales entre potes autour d’un bon barbec, le coucher de soleil dans les yeux et un verre de pastis à la main. Pour d’autres, comme pour moi, il signifie beaucoup plus qu’une chaise longue au tissus jauni par le soleil. Il sent les embruns, les magnifiques aventures maritimes, les courses au large en solitaire, les passionnantes histoires de pirates mais aussi l’épouvantable commerce triangulaire. Grâce à l’équipage de Boomerang, j’ai eu la chance de mettre les pieds dans ceux d’illustres navigateurs et de toucher du doigt l’histoire maritime. J’ai traversé l’Atlantique à la voile !
Le périple a été, avant tout, long. 13 jours sans voir la terre sur un bateau de quelques dizaines de mètres carrés à 5 personnes dont 2 enfants, c’est long. L’aventure a d’abord été humaine. Il m’aura fallu quelques jours pour apprendre à connaître et comprendre le fonctionnement de chaque membre de l’équipage. N’étant pas des plus stressés de nature, les premières montées en tension ont été dures à vivre, puis je me suis habitué et ai commencé à profiter vraiment de cette belle aventure. Il y eu la visite de Fou bruns, d’Océanites, de Rorquals, de Dauphins et même d’un Paille-en-queue qui élu domicile sur le pont pour quelques heures… Des pépites d’inattendus dans une monotonie pesante ou seule la couleur des cieux et de la mer se permet quelques exubérances. Au-delà de la contemplation de l’environnement, la navigation a été formatrice notamment par l’apprentissage de l’appareillage électronique, de la fameuse VMG, de la recherche d’astuces et d’optimisation, de la montée en tête de mât au milieu de l’Atlantique pour débloquer le coulisseau de têtière de la GV avec 30nds et 3m de creux (…) et surtout une confiance renforcée dans mes capacités à faire naviguer un bateau même sur de très longues distances.
Nous venons d’arriver de l’autre côté et je sens qu’un bilan est encore un peu prématuré, qu’une décantation est nécessaire… Que vais-je retenir de cette « longue route » comme dirait le grand Moitessier ? Je ne sais pas encore mais vous tiendrais au courant via mon blog : naturaliste-nomade.fr (placement de pub abusé, désolé…).
UN GRAND MERCI A L’EQUIPAGE DE BOOMERANG DE M’AVOIR FAIT CONFIANCE ET AUTORISE A VIVRE AVEC TOUTE CETTE FAMILLE SI SINGULIERE CE FORMIDABLE PARCOURS. GRATITUDE PROFONDE .
Florent
Distance théorique Orthodromie 2080 Miles
Distance parcourue 2166 miles
Temps 13 jours 19 heures et 22 minutes
Moyenne 6,53 miles dont la moitié sous toilé
Transat Jour 13
Point quotidien de 14h38
Jour 13
Miles en 24h 128 miles
Distance restante à parcourir 20 miles sur 2080 miles
Nous avons décidé de ralentir le rythme car la présence nombreuses de casiers et de filets, nécessitent une vision diurne parfaite. Notre objectif le mouillage de St Anne en Martinique. La dernière nuit est tranquille, nous observons les lumières de la Martinique à plus de 30 miles, et glissons tranquillement vers sa pointe sud. Le jour se lève, l’équipage est aux aguets, je reprends le manche pour slalomer entre les nombreux casiers et me laisse glisser à 10 nœuds au travers vers notre destination finale.
Le temps ralenti, nous touchons du doigt, avec beaucoup d’humilité, ce que nous venons de vivre, l’ancre descends lentement vers le fonds de sable, le catamaran est immobilisé, je prends une grande respiration, embrasse Boomerang et contemple ma bonne étoile. Je salue au passage ma femme, digne second, par un bisous complice et serre chaleureusement la main de notre coéquipier de traversée. Le clap de fin est tombé…
A l’arrivée au mouillage vers 7heures du mat, nous sommes accueillis par WOTAN, dieu de la guerre, Jean pierre et Claudine que nous suivons depuis le Portugal
Transat Jour 12
La Barbade un petit coin de terre en sentinelle !
Point quotidien de 14h38
Jour 12
Miles en 24h 148 miles
Distance restante à parcourir 250 miles sur 2080 miles
Nous nous approchons sérieusement de la destination, et devons faire des choix en terme de navigation. L’alizé est bien installé mais variable en direction, ce qui complique un peu la donne. Nous allons essayer de faire un bord Sud Ouest vers la première île de l’arc antillais : la Barbade, que nous devrions laisser sur notre bâbord demain matin à 30 miles.
Suivra un bord direct vers le Sud de la Martinique et le canal étroit de 20 miles entre cette dernière et Sainte Lucie. Le mouillage de St Anne est à quelques encablures derrière cette pointe Sud. La date d’arrivée est maintenant connue : le 24 décembre dans la matinée
Je rêvais d’offrir aux enfants un Noël sous les cocotiers, après celui de l’année dernière, sous la neige, à la montagne.Mon souhait va certainement se réaliser, et on va devoir s’activer pour préparer ce réveillon.
Boomerang va bien, il file tranquillement vers la Martinique, il aura bien mérité son Ty punch d’accueil lui aussi 😀 Et Il y aura certainement un peu d’émotion à l’arrivée…
Gabart
Transat jour 12
et voilà : c’est à la fin de votre transat que je trouve enfin le bon endroit pour vous répondre ….je ne suis vraiment pas un geek !
j’ai beaucoup aimé ce petit lien quotidien, et suivre votre progression.
la journée la plus longue est pour maintenant , la terre tant désirée arrive toujours trop doucement !
et puis une fois mouillé , on repousse le moment de fouler le sol de ce nouveau continent ,
Catherine s’est mis à nettoyer le four et je n’en finissait pas de tout ranger …… on n’ose plus quitter le bord !
joyeux Noël à vous tous
Dom
stem
Transat jour 12
Tâchez d arriver de jour au sud de la baie du Marin, c est truffé de casiers signalés juste avec des petites bouteilles en plastique….
Et bravo ….! Bienvenue ds le club des Transateux !
Transat Jour 11
Au pays des Sargasses …
Point quotidien de 14h38
Jour 11
Miles en 24h 153 miles
Distance restante à parcourir 340 miles sur 2080 miles
On se rapproche des Antilles et ça se ressent fortement. L’eau est plus chaude, la chaleur plus accablante et on retrouve de plus en plus de nappes complètes de sargasses.
Les sargasses sont un phénomène majeure de pollution sur l’arc antillais. Des amis m’ont expliqué qu’ils étaient tranquilles au mouillage un soir et que le lendemain matin, ils étaient empêtrés dans une nappe immense de ces algues particulières.
Compliqué alors de mettre en route les moteurs (car le refroidissement de ces derniers peut être défectueux ) pour s’extirper de cette pollution. Il faut prendre son mal en patience, et attendre que ces sargasses se dissipent.
Pour nous, notre problème actuel est d’éviter que ces algues viennent bloquer notre Hydro générateur et mettre à mal notre équilibre énergétique…
Bref un vrai fléau comparable à nos algues vertes parfois nauséabondes en Bretagne
PS nous changeons une dernière fois d’heure. L’heure officielle sur le bateau est
Bizh à toutes et tous
Transat Jour 10
Le coin cambuse
Point quotidien de 14h38
Jour 10
Miles en 24h 153 miles
Distance restante à parcourir 499 miles sur 2080 miles
D’un point de vue navigation, tout est ok, le Cata marche bien malgré notre grande voile largement arisée ce qui explique notre moyenne faible.
Ce matin, très gros grain, le plus gros de toute la transat, avec un peu de vent mais déversant surtout des effluves d’eau. Douche d’eau douce garantie d’une certaine façon bienvenue car elle a rincé et dessalé Boomerang qui en avait plus que besoin.
Aujourd’hui petit topo sur la cambuse à bord. Jusqu’à aujourd’hui la gestion des repas a plus tenu d’une corvée que du plaisir de préparer des bons petits plats. Et c’est Geneviève qui s’en charge. La houle croisée chahutaient le bateau, il fallait donc être à poste pour tenir les casseroles, heureusement les kids commencent à participer…Le plein vent arrière nécessitait aussi la fermeture des fenêtre et porte : donc une position rock’n’roll par 35 degrés avec des petits monstres criant famine à cause des décalages horaires successifs (3 en 15 jours) !!! Malgré tout, on n’est pas en reste. Le tandem Geneviève et Charles nous préparent le pain quotidien et des pop corn au caramel pour le goûter des grands et petits. Camille nous a aussi préparé des crêpes. On innove aussi dans le vég, car Florent est végétarien. Ce soir et parce que notre allure en vent arrière en ciseau est plus que confortable, c’est apéro avec ficelles au chorizo et olives, puis filet de raie beurre noir aux câpres.
Bref on continue de bien manger à bord de Boomerang, mais quand même plus simple qu’au mouillage A demain
Bizh à toutes et tous
Stef
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Allez, dans 3 jours c est TiPunch Bien mérité !…
Christophe XIRADAKIS
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Quel plaisir quotidien de lire vos aventures lointaines, merci pour cette belle fenêtre ouvert vers cette fabuleuse épopée ! Portez-vous bien et que les éléments vous accompagnent favorablement à bon port. Bizzz
Transat Jour 9
Dans les bras de Morphée
Point quotidien de 14h38
Jour 9
Miles en 24h 155 miles
Distance restante à parcourir 640 miles sur 2080 miles
Une des difficultés d’une transat est la gestion de son sommeil. Voilà comment nous sommes organisés
A tour de rôle, nous effectuons une veille de 3 heures chacun. Cette veille est consacrée à la marche du bateau, à la surveillance des autres bateaux (un seul rencontré jusqu’à présent) et au suivi de navigation.
Nous sommes 3 personnes de quart et avons donc un repos de 6 heures. De loin cela peut paraître confortable. La réalité est en vérité légèrement différente.
Sur ces heures de repos est greffé l’école des enfants, la gestion de la navigation, la maintenance du bateau, la cambuse, la production d’eau, le partage familial avec les jeux et les films par exemple, les potentielles réparations des avaries, et le temps personnel accordé à la lecture, à la musique ou au dessin par exemple.
Bref autant vous dire que les journées sont bien remplies et il ne faut pas perdre du temps pour s’endormir
La nuit dernière la mer était hachée et les grains nous tombaient dessus les uns après les autres (jusqu’à 48 Noeuds)
Nous avons donc décidé de rester en veille à deux puis trois personnes. Le sommeil était difficile à trouver donc la nuit a été très courte.
En définitive, au bout de quelques jours, on dort environ 6 heures par jour étalés sur la journée en fractionnant les périodes entre 1h30 et 2 heures.
Il est clair que les conditions compliquées de la transat, ont créé un déficit de sommeil que l’on récupérera, une fois arrivé.
On a hâte quand même de dormir à plat, sans mouvements dans un mouillage enchanteur 😉 Plus que 4 jours environ
Bizh à toutes et tous
Transat Jour 8
L’énergie vitale !
Point quotidien de 14h38
Jour 8
Miles en 24h
Distance restante à parcourir
Une erreur s’est glissée dans mes précédents billets, nous sommes bien au 8 jour de nav. Notre 8 ieme journée s’arrêtant pour nous à 14h38 (heure de départ du 10 décembre.)
Pas de problème particulier depuis hier, nous avançons sous grande voile 2 ris à une vitesse moyenne de 6,5 Noeuds.
Thématique du jour : l’énergie
Une des interrogations au départ du cap vert, était la gestion de notre électricité. 24h/24h grand Bebert (nom d’emprunt) le pilote automatique, le frigo, le congélateur et l’électronique fonctionnent.
En journée les panneaux solaires rechargent excepté sous les grains ⛈ qui nous cachent bien entendu du soleil ☀️
La nuit que nenni !
Nous avons donc opté pour un Hydro générateur, sorte d’éolienne sous marine, tournant h24
C’est une réussite car notre parc de batterie est constamment rechargé, permettant d’assurer la bonne marche de notre navire et la production de l’eau douce à partir de l’eau de mer pour assurer notre survie potentielle.
Suite à l’avarie d’hier notre vitesse a fléchie m’obligeant à intervenir sur l’hydrogenerateur en changeant l’hélice actuelle par une plus grande plus adaptée à notre nouvelle vitesse moyenne.
Vie à bord :
Les enfants 👬 s’organisent entre l’école (assez compliquée avec les mouvements brusques du bateau), la lecture, le dessin, les jeux, la cuisine de gâteaux, pop corn, les films et la farniente. Charles me disait ce matin que 15 jours de traversée n’était pas long, ils sont donc prêts pour la très grande traversée du Pacifique plus tard dans notre voyage.
Notre héros du jour d’hier, notre coéquipier Florent, 🦹est rempli de bleus au bras et aux jambes, après son ascension au mât environ 15 mètres de haut, en pleine navigation au portant. Nous avons des photos et vidéos incroyables pour l’illustration du blog.
Geneviève gère la cambuse en grand chef. 👩🍳 Elle vient de faire pour la deuxième fois du pain excellent. Recette à suivre sur le blog une fois arrivée
Le captain 👨✈️arrive enfin à dormir correctement. Le sommeil sera la thématique d’un prochain article.
Tout l’équipage vous salue et vous embrasse bien fort.
Bizh à toutes et tous 🥰
Transat Jour 7
Une histoire d’heure ou l’importance de l’heure exacte
Point quotidien de 14h38
Distance parcourues jour 7
Distance restante
Dans l’organisation de la transat, une question revient tout le temps, celle de la gestion de l’heure. Sur le trajet, il y’a 3 fuseaux horaires différents. Nous avons donc pris la décision de changer d’heure, afin d’arrivée avec la bonne heure aux Antilles.
Du coup on décale un peu notre rythme de vie en fonction de cette nouvelle heure et notamment l’heure des repas. D’une manière générale on se cale sur le lever et le coucher du soleil, pour l’ensemble des repas, même si on doit manger à 17 heures le soir.
Donc pour nous à l’heure où je vous parle, 15h20 à Paris, il est sur la planète Boomerang, 11h20, donc presque l’heure de l’apéro 😂
Dans un autre registre, le lever de lune 🌔 a lieu de plus en plus tard, donc nous naviguons pendant 2 heures dans une nuit d’encre noire, sensation très particulière, au milieu de cette immensité aquatique.
D’un point de vue navigation, on s’est recalé de 70 miles vers le sud afin de limiter le nombre d’empanages à venir (on croise les doigts)
ETA toujours entre le 22 et 23 décembre sur la route quasi directe
En même temps que je vous écris, on vient de faire un surf de 16 Noeuds sur une vague d’au moins 4 mètres.
Que d’émotions au pays de Boomerang et ces manèges infernaux
Allez je vous laisse
Bizh à toutes et tous 🥰
Transat Jour 6
La nuit de la glisse
Jour 6
Miles effectués 172
Distante restante 950 miles sur 2080 miles
Quand j’étais petit je n’étais pas grand mais tous les étés étaient projetés dans de nombreuses salles la nuit de la glisse, documentaire incroyable sur les sports de glisse. Et bien cette nuit c’était un peu ça avec une grande houle océanique, une grande voile avec 1 ris et des vitesses comprises entre 7 et 14 Noeuds. Quelques grains avec de la pluie et du vent à gérer. On se serait aussi cru dans les grandes cavalcades des 7 mercenaires allongeant la foulé de leurs fiers destriers dans les grandes plaines du Nouveau Mexique.
La mer reprend ces droits et redevient chaotique au petit matin, et au moment de reprendre un deuxième ris pour limiter les chocs, la grande voile ne veut pas descendre. Le temps de comprendre ce qui se passe, d’analyser la situation, nous nous apercevons que le rail au niveau du chariot de grande voile s’est désolidarisé du mât. Le coulisseau ne veut plus descendre …. Monter au mât avec de la houle de 3 mètres est dangereux.
Nous prenons le temps d’analyser la situation, de préparer les outils potentiellement nécessaires. Le process est écrit et validé mais c’est extrêmement rare de le faire en mer. J’ai dans ma tête des images de la Volvo océan race ou le N°1 est envoyé tout en haut pour vérifications où réparations Cette fois ci c’est à nous de le faire.
Florent notre coéquipier est volontaire pour monter et en même temps le plus léger. Il accomplit sa tâche à 15 mètres de haut, je dirais même sa destinée parfaitement et en moins de 15 minutes la grande voile est libre. Nous devons donc finir cette transat avec 2 ris dans la gv, mais c’est un moindre mal….
La vitesse va chuter mais qu’importe la date, le principal est de participer et d’arriver entier 😂
Le moral est bon, car nous sommes en confiance malgré les aléas de la voile qui reste un loisir mécanique contraint à des pannes et avaries. Sur ce je vous laisse sous un soleil de braise.
Bizh à toutes et tous
Vero
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Écriture qui se veut toujours visuelle et qui laisse au fur et à mesure de la lecture mon imagination voguer et imaginer les scènes de vie sur boomerang . Puis je regarde sur une carte pour intégrer encore plus la traversée de ce qui était à parcourir , de ce qui est parcouru et de ce qui reste à parcourir et je me dis , waou quelle aventure ! C’est énorme . Merci pour le post quotidien qui me rassure et qui me permets un moment d’imaginer cette belle expérience nautique . Bizh Vero
Steph
Informations utilisateur
En réponse à :
Petole
Wenc
Informations utilisateur
Cela me rappel une monté en tête de mat (environs 40m) dans les même parage, belle houle, 35kt….
Amusez vous bien, je suis avec plaisir vos aventures ! Cela me manque de naviguer.
Transat Jour 5
Quelque chose d’irrationnel !
Point de 14h38 en retard
Jour 5
Miles effectués 170
Distance restante 1083 sur 2080 miles
La nuit a été compliquée avec une mer mauvaise et croisée, puis accélération du vent au coucher du soleil, puis diminution du vent et mer plus plate au lever de lune 🌔 3 heures plus tard. En navigation on a le temps de réfléchir, et on cherche des explications à ces phénomènes particuliers. L’astre majeur a t-il une influence particulière? Au delà de celle des marées.
En tout état de cause nous avons glisser sur une longue houle très plaisante et sans à coups. La jouissance n’a durée que quelques heures avant que la mer redevienne chaotique.
Au petit matin, visite de dauphins puis gestion successive de plusieurs grains plus ou moins forts en pluie et en force du vent. Ces grains arrivent sur vous avec une blancheur immaculée sous leur nuage mère très foncé. Y pas a de doute possible, il faut manœuvrer.
Je suis en retard dans la rédaction de ce billet car nous n’avons pas arrêté de réduire et de renvoyer la grande voile et rouler et dérouler le génois. Certains pensent qu’on s’amuse et bien non on fait du sport ! 😂 En ce qui concerne la traversée, nous arrivons à la moitié dans quelques heures
Toujours plus sympa de penser que les cocotiers 🌴 sont plus prêts que le Sahara africain. Sur ce à demain
Bizh à toutes et tous
Herve quinet
Informations utilisateur
Magnifiques vos résumés…je vais penser à vous bientôt…
BRAVO
Transat Jour 4
Le rythme s’installe…
Rendez quotidien de 14h38
170 miles parcourus sur ce jour 4
Reste 1409 sur 2080
Même si personne n’a été malade, les conditions ont quand même été fortes au niveau vent et surtout au niveau mer avec de la houle de plus de 4 mètres par endroit. La vie à bord est alors compliquée dans ces conditions.
L’autre problématique est la gestion du sommeil avec des périodes de quart toutes les 3 heures et des temps de récupération limités entre l’entretien potentiel du bateau, la visite de contrôle, les cours des enfants, les jeux et la cuisine sans oublier le temps personnel que chacun peut s’accorder : lecture, musique etc Bref, tout le monde est unanime pour dire que l’on est officiellement amariné !
L’appréhension de cette traversée est en partie évaporée, il est en reste encore un peu car elle est longue, et en ce qui me concerne j’en ai besoin pour rester en éveil sur le moindre problème, la moindre situation chaude où il faut faire preuve de beaucoup de sang froid La transat tant redoutée s’annonce correctement
Côté météo les conditions de vent et de mer semblent se calmer fortement Pour ce week-end et le début de semaine prochaine Serons nous pour Noël sous les cocotiers ?
Notre ETA estimated Time arrival est donné pour le 22 décembre mais tout peut changer en mer La suite demain
Bizh à toutes et tous
Karine Pellattiero
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Coucou les amis vous allez arriver pour l anniversaire de Cédric .allez courage a vous bisous les amis
stef
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pas simple effectivement la gestion du sommeil…mais ça vient petit à petit… courage !
Transat Jour 3
Rencontre par 5000 mètres de profondeur
Le point quotidien de 14h38
Ces 3ième 24 heures auront été marquées par la visite d’un rorqual d’environ 10 mètres venant jouer avec le bateau pendant 1 heure. Nous avons pu l’observer de très près. Nous avons croisé son regard,son nez, sa bouche et à maintes reprises son aileron. Un coup bleu foncé, un coup bleu clair quand il nous montrait ses flancs.
J’étais bien content quand il nous a quitté, même si les attaques de baleines sont rares 🙂 , Au niveau navigation, nous continuons sur la route directe au cap 271°
Nous recevons le vent, très proche du vent arrière, avec un angle au vent apparent de 145°, allure peut favorable à notre beau destrier.
Malgré tout, nous allons prendre l’apéro ce soir pour fêter le quart du trajet effectué soit 522 miles en 3 jours sur les 2080 miles de la traversée théorique, cette ligne droite artificielle reliant le cap vert et la Martinique, appelée aussi orthodromie.
D’un point vue vie à bord, les enfants nous ont fait des crêpes pour le 4 heures : trop bon, Malgré les difficultés pour cuisiner avec les nombreux mouvements et chocs du bateau. Le moral est au beau fixe, notre fier destrier est en parfait état de marche Prochain objectif dans 500 miles : la mi-transat.
Bizh à toutes et tous
Malouines
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J’adore!!!!! la vie comme sur terre avec une baleine en plus!!!! Bravo à toute la famille MLaure
Vero
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toujours une belle aventure familiale et les enfants qui font des crêpes . Une belle façon de vous remercier de leur faire vivre cette belle aventure … c est très chouette. Très heureuse pour vous 4 . Vero bizh
Transat Jour 2
Show must go on !
Le point quotidien de 14h38
Tout va parfaitement bien sur la planète boomerang 2
Le safran n’a pas bougé alors que nous venons de boucler presque 200 miles sur ces deuxièmes 24 heures. Dès que la mer le permets surf jusqu’à 17 nds ce matin
Le ciel est dégagé et nous avons une vue à 360° sur l’océan. Vent soutenu de 30 Noeuds, mer en amélioration
Ce matin j’ai pris mon café en terrasse avec juste un teeshirt …….et un slip bien sûr 😉 La vie s’installe petit à petit
Chacun prends ses marques
Aucun malade à déplorer !
On continue tranquillou….
Bizh à toutes et tous
Tanguy
Informations utilisateur
Godspeed! On vous suit sur le tracker! Bises à tous les 4!
Vero
Informations utilisateur
Bonne continuation ainsi et profitez bien de votre vue océan 360°
Transat Jour 1
Hello everybody
Après nos premiers 24 heures en mer, et 165 miles parcourus, voici notre premier billet. Je commencerais par vous dire que tout va bien.Les conditions de départ entre les îles du Cap Vert ont été musclées avec 40 Noeuds, suivi d’une zone sans vent au sud de Sao Antão. 2 heures de moteur avant de retoucher du vent et cette fois ci au près.
A mourir de rire !
Bref le vent s’établi enfin au portant à environ 30 Noeuds et monte en intensité, nous devons réduire la grand voile. Une voile celle ci arisée , il nous est impossible de se remettre dans le bon sens.
Au bout de 20 minutes face au vent, je pense qu’il s’agit d’un problème de safran.
Direction le coffre de la jupe tribord, pour une bonne heure de recherche de panne et de réparation : Boomerang 2 est de nouveau opérationnel.
Direction la Martinique accompagné d’un vent de 30-35 nds et d’une houle de 3 mètres L’entrée en matière a été tonique mais nous sommes sur les bons rails…;)
L’équipage
enezaval56HESPEL
il y a 14 jours·
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Transat : jour 1
Je pensai à vous et pile arrive votre 1er message!Heureuse de vous sentir contents de ces 1ers miles plutôt satisfaisants dans l’ensemble.
Vero
il y a 14 jours
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Transat : jour 1
Merci pour ces infos rassurantes , ce que vous faites est juste génial
Bonjour à tous et bravo pour cette belle traversée et les commmentaires au jour le jour, sympa et parfois impressionnant ou même inquiétant. Félicitations aux deux jeunes pirates des Caraïbes, Charles et Camille. Baignade tous les jours à Conleau, onnes nouvelles des Bretons, baignade tous les jours à Conleau, 10 minutes dans l’eau à Huit ou neuf degrés, ca “ravigotte”, le beau temps est revenu avec un d’air frais, hier T° extérieure 2 degrés. Départ prévu à Peisey Dimanche prochain, Stéphane je penserai à toi sur les planches, je vous souhaiye de bien passer le cap horn de la nouvelle année, dans une bone ambiance et le bon zephyr de l’amitié.
Bises à tous, je vous envoie une petite bafouille sur internet
marc
Merci Marc
Bon réveillon et excellente année 2020
Bravooo !!! Merci pour ces belles lectures, que d’aventures et de courage… <3