Et les 350 premiers milles, ça donne quoi ?

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C’est comme la chanson, la toute première fois, c’est quelque chose de fort, d’inénarrable, mélange de stress et de bonheur.

Etre sur l’eau avec son bateau, c’est la concrétisation de 4 ans de labeur intense, et c’est surtout pour nous, un espace de liberté sans limites, sans contraintes terrestres, une vie simple qui file au gré des vagues, du vent et du temps, qui s’écoule parfois lentement, parfois trop rapidement.

Bref, la prise en main du Rackam 32 a été épique !

Pas de très grosses mauvaises surprises mais une multitude de détails à régler, à modifier, à optimiser et des navigants un peu dépassés par les évènements. (Normal 4 ans sans naviguer !)

Après quelques week-ends à tourner dans le Golfe du Morbihan, entre cailloux et haut fonds, le Rackam 32 avait besoin de se dégourdir les ailerons.

Direction les iles de Houat, Hoëdic et Belle Ile. Les 350 premiers milles on été fait dans du vent relativement faible entre 5 et 15 nds réels. Pas de quoi fouetter un chat…

L’apprentissage du bateau est un peu compliqué dans ces conditions, car le manque de pression de vent se fait sentir. Du coup, avec ses machines à créer du vent apparent, on privilégie le bon plein jusqu’au travers, et on limite le portant moins sympathique en terme de sensations.

Les réglages des voiles nous ont demandés un peu de temps, pour optimiser la marche du bateau. Nous découvrons aussi le solent sur enrouleur. Pour nous, c’est un gage de sécurité en croisière familiale avec enfants à bord. On sort et on le rentre sans se poser de question et sans se déplacer sur le trampoline avant.

Le mât alu rotatif demande un peu d’habitude et semble quand même apporté un petit plus.

La GV à corne est puissante et le système de rangement de corne Incidences est simple mais performant. Plus de galère a essayé de rentrer cette grande corne (1M50) dans le Lazy.

Nous sommes satisfaits du travail d’Incidences et du choix du tissu, le DCX. La GV est puissante et belle.

Et les performances dans tout ça ? Jusqu’à environ 10 nds de vent réels, sous code 0 ou spi le catamaran avance à la vitesse du vent voir légèrement supérieur, au reaching .

Un bord sur Houat avec 4-5 nds de vent nous faisait avancer sous Code 0, entre 4 et 6 nds. Nous oublions alors la navigation au moteur et son bruit désagréable.

Dans la configuration classique : GV + solent et jusqu’à 15 nds de vent , nous marchons à environ 80% du vent réel avec pour l’instant un petit record à 11.8 nds.

Bref, un catamaran ressemblant plus à un gros Hobie cat qu’à une caravane flottante. Les distances sont avalées rapidement (souvent entre 8 et 10 nds). Chaque navigation procure un plaisir intense, et grâce au barres franches, de véritables sensations. A la moindre risée, on sent le bateau vibrer, accélérer et soulager la coque au vent.

Le châssis et vraiment rigide et je rappelle que tout est structurel ; Aucun meuble ou aménagement non stratés.

Même si nous n’avons pas encore rencontré de grosse mer, le confort est parfait, la nacelle ne cogne jamais, excepté à quelques reprises sur les déflecteurs des hors bord placés assez bas.

Pour conclure ce chapitre navigation, le bateau réponds parfaitement à nos attentes de croisière rapide.

Qu’avons nous fait pendant ces 350 premiers milles :

  • 1 échouage
  • 12 mouillages
  • 1 ponton
  • 4 îles

Comme vous pouvez le voir aucun port, car nous souhaitons être autonome et le plus possible éviter les ports.
Donc plusieurs mouillages, souvent seul, et dans des endroits vraiment exceptionnels. A ce sujet, je suis particulièrement satisfait du choix de notre ancre : la Spade.

Cette ancre accroche directement et nous pouvons dormir tranquille… Un seul dérapage, de nuit à Houat avec 25 nds de vent. L’ancre a raccrochée immédiatement et n’a plus bougée. Peut être  n’avais-je pas assez tiré sur la chaine lors de la prise de mouillage. La Spade, un vrai bon investissement pour “des nuits tranquilles”.

Au sujet du confort, trois points particulièrement satisfaisants :

  • Le trampoline arrière qui permets de décharger l’annexe tranquillement et sans passer par les jupes, de stocker cette même annexe ou le paddle pendant les navigations, de bronzer et de plonger au mouillage.
  • Pour nous qui adorons cuisiner : la plancha intégrée. Jamais nous ne reviendrons sur ce choix qui procure une cuisine saine, gouteuse et convivial, en supprimant aussi les odeurs de cuisine à l’intérieur. Un vrai must to have!
  • Les 360 watts de panneaux solaires nous maintiennent constamment les batteries entre 85 et 100%
    Il faudra néanmoins utiliser l’hydrogénérateur pour le dessal (36A/h) et le pilote automatique.

Dans les points négatifs, il me reste pas mal de petites choses à fignoler :

  • Quelques problèmes de plomberie et de réservoir d’eau qui a explosé.(vache à eau)
  • une bosse de 1ier ris trop courte
  • Une inversion électrique sur le projecteur de pont et feu de hune
  • le pilote automatique à paramétrer et je n’y arrive pas…
  • l’hydrogénérateur à installer
  • le dessalinisateur à faire marcher.

Des équipements pas forcément indispensables et qui n’empêchent pas de naviguer.

Voili Voilou, pour notre premier retour sur nos 350 premiers milles.

 

 

 

 

 

 

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