L’essentiel du marin
La marina de Saint Laurent du Maroni située sur le fleuve éponyme, permet un mouillage sur bouée (environ une 20aine). S’assurer de son amarrage car les courants sont forts ! Pour les annexes, il faut emprunter le ponton flottant. Prévoir impérativement un cadenas et éviter de la laisser de nuit. La marina offre le wifi, les pleins d’eau par bidonnage et l’accès à une machine à laver de 15kg, avec sèche linge. Il faut contacter David, pour valider les formalités de mouillage. Ne pas hésiter à le solliciter pour ses conseils pratiques ou touristiques.
Possibilité de faire du carburant par bidonnage à moindre coût au Surinam par pirogue. (1 euro au lieu de 1,80 euros)
A pieds, un 8 à huit, des supérettes et le marché et le Super U, très bien achalandé, pour un ravitaillement plus conséquent.
Nombreux loueurs de voitures. Pas de ship.
Petit plus de Saint Laurent : un carrenage automatique et gratuit : Après 15 jours dans les eaux douces du Maroni, les coques et hélices sont débarrassées des algues.
Choix des dates de séjour : une halte en Guyane Française hors période de pluie est à privilégier…Il n’existe qu’une seule saison dans l’année avec deux pics pour les précipitations, un grand pic au printemps au mois de mai et un petit pic en hiver au mois de janvier. L’air est constamment chaud et moite avec des minimales égales à 22 °C et des maximales comprises entre 29 °C et 33 °C. Se méfier des moisissures…
Entrée en eaux troubles …
Nous faisons route vers Saint-Laurent-du-Maroni en compagnie des bateaux Kokoï et l’Ultime. Départ 23 heures des îles du Salut, pour une navigation au près de 90 miles pour rallier l’embouchure du fleuve. Notre objectif : atteindre le chenal d’entrée à l’étale vers midi et profiter de la marée montante pour rejoindre la ville de Saint Laurent située plus en amont, à une 30aine de kilomètres.
Une remontée au moteur qui nous prendra 5 heures tout de même ! Largement le temps de pouvoir découvrir ce nouveau décor en suivant le balisage, le long de berges couvertes de mangrove et d’une forêt dense qui semble impénétrable…et de comprendre le choix stratégique des autorités pénales françaises pour cette localisation éloignée de l’océan, sécurité supplémentaire, (s’il en fallait), pour empêcher toute évasion de bagnards par voie maritime…
Saint Laurent du Maroni : patchwork ethnique et culturel.
Saint Laurent du Maroni, deuxième ville la plus peuplée de Guyane (après Cayenne), nous séduit. C’est une ville très animée, notamment au crépuscule sur la place du port.
En se baladant dans le centre, on peut trouver des panneaux avec des photos des principaux bâtiments. La ville restaure petit à petit les constructions de l’époque coloniale.
Beaucoup d’ethnies y cohabitent : Créoles, Amérindiens, Hmongs, Indiens, Bushinengues, ainsi que des populations étrangères (Haïtiens, Surinamais, Brésiliens, etc.), et des métropolitains venus y travailler (hôpital, gendarmerie…). Chaque ethnie a une histoire différente que nous découvrons au fur et à mesure de notre séjour. Cette mixité s’affiche dans les rues, mais pour autant chacun vit dans des quartiers bien séparés.
Nous slalomons entre la Guyane et le Suriname en pirogue pour découvrir faune, flore et villages amérindien et bushinengue. Notre guide Bidjool est passioné. Il nous explique la vie de la Forêt, du fleuve et les traditions de ses habitants…
L’ancien ponton en T du camp de la transportation, où débarquaient les bagnards, se trouve juste en amont des mouillages de la marina. Aujourd’hui, ses pilotis fabriqués à partir du bois de balata réputé pour être imputrescibles sont toujours visibles !
A notre arrivée à Saint Laurent, en plein milieu de la zone de mouillage, nous remarquons une île qui n’apparaît pas sur les cartes !! Il s’agit en réalité de l’épave de l’Edith Cavell. Un vapeur marchand britannique de 107 mètres échoué fin 1924 et qui, au fil des ans, a été entièrement colonisé par la nature !
Tout au long de la remontée du fleuve nous croisons de nombreuses épaves sur les rives du Maroni. Il s’agit de vapeurs abandonnés à l’arrivée des bateaux à propulsion au fuel. Un grand tournant pour l’économie de l’époque avec l’arrêt des coupes de bois combustible.
Les vapeurs rouillent, disparaissent mais les pirogues restent et se comptent par centaines. Elles restent le seul moyen de transport pour les riverains du fleuve. Une peu comme une voiture.
Il y en a deux types : celles des Amérindiens qui naviguent uniquement dans l’estuaire, sont larges et se terminent par une haute étrave. Alors que celle des Bushinenge, sont étroites et longues, elles possèdent des extrémités curvilignes adaptées au passage des rapides.
Exposition de rue à la mémoire des bushinengues (litt. Nègres des bois).
En flânant dans le centre-ville, nous découvrons à proximité de la gendarmerie, une exposition qui témoigne de la vie des Bushinengues.
Au XVII et XVIII siècles, le Maroni est la porte d’entrée des nouvelles populations. Aux colons européens et leurs esclaves noirs, vont s’ajouter les Bushinenge, communément appelés les « Noirs Marrons ». Ce sont des esclaves surinamais qui ont fuit les plantations hollandaises pour s’installer sur les rives guyanaises du Maroni. Leurs descendants vivent toujours dans des quartiers ou dans les villages qui entourent Saint-Laurent.
L’exposition qui leur est consacrée, a été réalisée à partir de photographies conservées pendant plus de 60 ans dans les archives nationales de La Haye ! Elle entre en résonance avec notre sortie en pirogue et notre visite du village bushinengue et apporte une perspective autre que la vision eurocentrique des sociétés de l’époque.
Photos d’archives Expositions de rue
Mars 1952
LE PATRON
Piroguier à l’arrière, aussi appelé « patron », en train de manœuvrer sa pirogue.
Une pirogue était généralement composée d’un lasi boto man (homme à l’arrière, aussi le chef d’équipe), de deux kulaman à l’avant faisant avancer la pirogue à l’aide de longs bâtons, et éventuellement d’un angina basi (nom moqueur pour désigner celui qui ne fait rien à part enlever le surplus d’eau).
Mars 1952
DES MARRONS EN TRAIN DE TIRER UNE PIROGUE DANS UN RAPIDE.
Photos aujourd’hui
L’île aux Lépreux
Nous poursuivons notre exploration du Maroni avec un arrêt sur « l’île aux lépreux »qui permettait d’isoler les bagnards atteints de la lèpre. Une 20aine de carbets résistent au temps. Bidjool nous montre les restes d’une petite voie ferrée. Il nous explique que Saint-Jean-du-Maroni était reliée à Saint-Laurent par une voie chemin de fer Decauville. D’une largeur de 60 cm, sur dix-huit kilomètres, elle avait été construite pour évacuer les billes de bois du bagne forestier. Il fallait près de cinq heures au tortillard pour parcourir le trajet. Cette voie de chemin de fer servait aussi pour faire circuler le pousse. C’était une sorte de wagonnet poussé par deux bagnards munis d’une perche. Ce pousse était à la disposition du personnel administratif du bagne et de leur famille.
Nous filons avec notre pirogue direction une île située en territoire surinamais pour une incursion magique au cœur de la forêt. Des arbres magiques, des papillons 🦋, un cacaotier. La petite pause pique-nique proposée par Bidjool, ravie nos estomacs.
Au sortir de la forêt nous abordons une étrange formation rocheuse. Un lieu sacré, dont des pétroglyphes gardent tout leur mystère.
Bidjool, nous explique les méthodes de cultures du manioc (agriculture sur brûlis) pour les plantations de manioc à partir duquel sont fabriqués le Couac et les galettes de manioc. Elle sont l’équivalent de notre pain et se conservent plusieurs mois dans des caisses hermétiques. Il nous en a d’ailleurs apporté une, que nous partageons.
Vers 1955, sur le Tapanahony
UNE FEMME PRÉPARE LE COUAC (SEMOULE DE MANIOC GRILLÉE).
La préparation du couac est un long processus. D’abord, le manioc est épluché, mis à tremper dans l’eau pour qu’il ramollisse et puisse être râpé. Ensuite, il fermente quelques jours pour être ensuite essoré à travers un matapi, cela permet d’en extraire le liquide toxique. Une fois sec, il est tamisé et fin prêt à être cuit sur une grande poêle métallique. Le couac se consomme de plusieurs façons, notamment avec de la viande ou du poisson et des légumes, tout comme le riz.
Nous déambulons dans le village et rentrons un homme occupé à tresser des feuilles de palmier destinées à servir à la confection de toitures.
Langa Uku, 1952
LE VILLAGE DE LANGA UKU SUR LA RIVIÈRE COTTICA, SURINAME.
Il semble que le temps c’est arrêté ici. les photos de l’exposition de rue de Saint Laurent en sont la preuve. Pourtant leur mode de vie unique est aujourd’hui menacé et susceptible de disparaître à cause de l’expansion de la culture dominante occidentale… Une vraie découverte pour nous et nos enfants.
A quelques encablures, nous rentrons dans un village amérindien.
Là, nous avons un cours sur les mœurs conjugales pratiquées dans les villages. La polygamie. Le rituel de la demande en mariage avec la liberté de consentement de la femme. Le divorce. L’exclusion de la maisonnée des femmes lors de leur cycle menstruel. L’interdiction des veuves à convoler avant 12 mois révolu, qui n’est pas sans rappeler notre loi sur le « délai de viduité » qui imposait aux veuves et aux divorcées, jusqu’en 2005, une période de presque 10 mois avant de se remarier !
Encore une visite incroyable qui force le respect ! Un cours d’exception sur les différences culturelles et leurs origines. 🤩
Le Camp de la transportation ou la colonisation pénale
Une page de notre histoire occultée des manuels scolaires…
Le camp de la transportation de Saint Laurent du Maroni. C’est une grande partie de l’histoire de la Guyane. Une visite passionnante d’une heure et demie dont nous ne sommes pas ressortis indemnes.
Le bagne, conçu comme un outil de développement de la Guyane sous Napoléon III, est devenu le symbole de la terreur contre les petits et grands criminels de tout horizon (Intellectuels, artistes, ennemis politiques et religieux, français comme étrangers notamment les indochinois et maghrébins). Les femmes n’y ont pas échappé, avec le bagne du couvent pénitentiaire de Clugny. Entre 1852 et 1953, environ 70 000 transportés seront passés par cet enfer !
En 1923, Albert Londres, grand reporter de renommée internationale, réalise un reportage circonstancié sur le Bagne de Guyane : Cayenne, Saint Laurent du Maroni et les îles du Salut. Il y dénonce les conditions de vie déplorables et les punitions arbitraires subies par les bagnards dans une lettre ouverte au présidentxxxx. Dans son livre « Au Bagne », il retranscrit ses interviews des personnels pénitentiaires (notamment celui du bourreau Hespel dit « le chacal »), comme les témoignages de nombreux transportés (ceux de la bande à Bono). Un livre édifiant que j’ai lu d’une traite, qui m’a bouleversée. Je vous en conseille plus que vivement la lecture, surtout si vous envisagez un séjour en Guyane Française.
Si son intervention a permis une amélioration des conditions pénitentiaires dès 1928 et déclenché un scandale au plan international, il faudra 30 ans aux autorités françaises pour mettre un terme à cette horreur. La fin du bagne est annoncée en 1946 et n’est réellement effective qu’en août 1953, où les 132 derniers condamnés quittent la « Terre de la Grande Punition ».
Comme aux Antilles, Pâques est une institution en Guyane. La communauté créole guyanaise est d’ailleurs à l’origine du plat typique servi le dimanche, le fameux bouillon d’awara. Constitué d’un grand nombre d’ingrédients liés par la pâte du fruit d’Awara ( un fruit de palmier que l’on retrouve uniquement sur le plateau des Guyane). C’est un mets dont la préparation nécessite jusqu’à trente-six heures de préparation ! Avec la complicité de Debohra, du bateau Hélios, que nous découvrons ce plat à bord de Boomerang en compagnie de l’équipage de l’Ultime.
D’après la légende, une princesse créole (guyanaise) était amoureuse d’un Blanc. Sa famille ne voulant pas de ce dernier, elle proposa de faire un plat où elle mettrait toute la « Guyane dedans ». Si le garçon l’aimait, les deux amoureux pourraient s’unir. La famille accepta, le garçon aima le plat et la fille et le jeune homme se marièrent ❤️!
Un proverbe dit : « Si tu manges du bouillon d’awara… en Guyane tu reviendras…», qui sait ?
La Goélette
Voilà une adresse qui nous a comblée ! pour son histoire, mais aussi côté papilles avec pour ma part un tour en cuisine…
En descendant le fleuve, à quelques centaines de mètres de Saint Laurent du Maroni, « La Goëlette » s’impose comme un mirage. Posée là sur les bords de la rive, on peut lire « bar restaurant » sur sa devanture? Cet intrigant bateau de rivage, en cale sèche depuis bientôt 20 ans, est une page de livre à lui seul. Sa carcasse de bois, repeinte mais un peu branlante, raconte une longue vie de périples. Et pour cause, elle fut construite en 1948 en Ecosse. Devenue bibliothèque flottante, la Goëlette a parcouru la planète en distribuant au rythme des estuaires les milles histoires qu’elle contenait… L’Irlande, puis l’Afrique et enfin le Brésil. Elle jeta l’encre en Guyane en 1988, n’ayant plus la force d’affronter les marées. Aujourd’hui, cet emblématique restaurant est un lieu incontournable, authentique. On y mange une fine cuisine locale en profitant d’un cadre de bout du monde.
Extrait du site : Easyvoyage.
Et pour sa collection de serpents plus dangereux les uns que les autres 🤩
La Guyane et Ariane 5Lever 5:00 du mat pour une virée à Kourou pour assister en direct à l’avant dernier lancement d’Ariane 5… 500 kms aller-retour à travers la Guyane sur La RN1, dont une bonne partie sous une pluie diluvienne… C’est bien là le problème. La couverture nuageuse est telle, que le lancement est annulé à 15’ du départ !! 👿 Grosse déception, et pas le courage de reprendre la route le lendemain. Alors on suit tout ça à bord sur le web.
La Guyane site mondial de la ponte des tortues Luth et vertes
La plage des Hattes est située à l’embouchure du Maroni sur la commune d’Awala-Yalimapo à une petite heure de Saint Laurent. Pour y accéder nous empruntons une route qui traverse la magnifique réserve naturelle de l’Amana, et croisons un boa constrictor égaré sur l’asphalte…
Nous arrivons au crépuscule sur la plage des Hattes, plus grand site de pontes des tortues marines au monde ! Grâce aux guides, très sympathiques, de l’association Kwata rencontrés sur la grève, nous assistons émerveillés à la ponte de deux tortues vertes. 45 minutes de travail minutieux et précis pour enfouir leurs œufs à 60-70 cm sous terre. Dans 2 mois les tortillons sortiront 😘
Difficile de prendre photo et vidéo mais je vous en mets quand même.
Le moment est magique et restera gravé dans nos mémoires. Si l’expérience vous tente, rendez-vous sur le site de l’association pour connaître les recommandations pour préserver la tranquillité des tortues (Association Kwatahttps://www.kwata.net › tortues-mar…Association Kwata – Tortues marines). Prévoir de l’eau, une collation et surtout pensez à prendre votre anti moustique🦟
Kadim Khan de l’association Kwata, nous envoie le lendemain, la photo d’une magnifique tortue luth en plein travail…400-500 kgs quand même ! Incroyable !
Les chercheurs d’or : l’eldorado Guyanais
La ruée vers l’or, qui débute peu après l’abolition de l’esclavage, vers 1850, révolutionne la société guyanaise. Les esclaves libérés délaissent les plantations et partent à la recherche de l’or, ils sont rejoint par les créoles venus de la Caraïbe (Martinique, Guadeloupe, Dominique et Sainte-Lucie). Tous installés dans la région de Saint-Laurent, ils creusent des mines dans les forêts et y développent le commerce de l’or. C’est la disparition économique des Blancs créoles, ruinés.
Depuis, des milliers de chercheurs d’or clandestins se sont installés en Guyane bravant les autorités, vivant dans la violence et en butte au paludisme. Dénommés garimpeiros, ils sont actuellement la cause des ravages sociaux, sanitaires et environnementaux. L’utilisation du mercure et du cyanure pour amalgamer l’or empoisonne fleuve et affluents, tribus d’Amérindiens, et défigure la forêt.
La Guyane : plaque tournante mondiale du trafic de cocaïne, un fléau pour les jeunes
Notre amie Déborah travaille à l’hôpital de Saint Laurent du Maroni. En poste depuis quelques mois déjà elle a été confrontée aux ravages que le trafic de drogue engendré dans les populations. Elle a notamment eu à intervenir plusieurs fois pour sauver des « mules ». Impossible de ne pas être sensible à la misère sociale qui secoue ce département de France. Quel fossé entre la métropole et cette ancienne colonie…Pour en savoir plus, je vous invite à lire, l’édifiante enquête réalisée par le journal le Monde sur ce sujet : https://www.lemonde.fr/societe/video/2023/04/16/enquete-video-comment-la-guyane-est-devenue-une-plaque-tournante-du-trafic-de-cocaine_6169707_3224.html
Dernier village amérindien de Coswine dans une crique du Maroni avant le départ
David le responsable de la Marina, nous avait donné un plan pour remonter toutes les criques (rivières secondaires du Maroni) jusqu’au village de Coswine, village amérindien en plein milieu de la Forêt. Un autre copain bateau croisé au Brésil, y avait passé deux jours formidables en jouant à la pétanque avec les locaux et surtout en ramenant sur 1,4 kms dans la Forêt, une pirogue qu’ils avaient taillés dans un arbre. Nous nous devions donc de vivre cette expérience hors du commun. Malheureusement comme souvent pour nous en Guyane, le sort en a décidé autrement. Nous avons donc remonté le dernier bras de Rivière pour mouiller en face du village. Le courant est fort et nous avons du nous y reprendre à plusieurs fois, pour mouiller correctement. Durant la journée et la nuit l’alarme de mouillage a sonné régulièrement et c’était une vrai prise de tête car les repères à terre étaient immuables.
Après le repas du midi, nous décidons de descendre à terre pour rencontrer ce village si accueillant pour les autres bateaux de passage. Quelle surprise ! Le village est vide , aucun habitant , les maisons et les affaires restent là, sans aucune vie, à part quels chiens venuent nous faire la fête.
A ce moment là, on se pose pas mal de questions dans ce village abandonnée. Nous retournons donc sur le catamaran en attendant que la nuit arrive. La forêt d’un coup se réveille, les bruits de la faune nous envahissent ainsi que des hordes de moustiques. Nous nous calfeutrons dans le bateau dans une moiteur inimaginable.
A terre, les groupes électrogènes se mettent en route, les lumières s’allument, sans qu’aucune âme n’apparaisse…
Autant vous dire qu’on flippe un peu cette dernière nuit, seul dans ce bras de rivière en face de ce village abandonné et sans vie.
La nuit n’aura pas été réparatrice avant notre départ le lendemain pour les Antilles.