Fernando de Noronha : réserve de Biosphère de l’Atlantique Sud 🏝

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Terre en vue !

Après avoir traversé l’Equateur, Fernando s’offre à nous et l’image de cette île équatoriale restera gravée à jamais dans nos mémoires. Cette île aux formes particulières, à la végétation dense et luxuriante, à l’humidité importante est une réserve de la Biosphère, inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco depuis 2001.

 

 

L’essentiel du petit marin à Fernando de Noronha

L’arrivée est sans danger de jour comme de nuit en surveillant néanmoins les nombreux corps morts et les bouts qui flottent. Chose surprenante, vous serez accueilli par une multitude de flash clignotants, correspondant au feu de mouillage des nombreux bateaux locaux. La houle est bien présente dans ce mouillage très ouvert, et afin d’assurer le coup et sur les conseils d’un avis Navily, nous mouillons dans 17 mètres d’eau. Dans ce cas pas le choix que de mettre plus de 70 mètres de Chaine. Nous ne bougerons plus du séjour, bien ancré et assez loin de la côte. Je précise cependant que d’autres bateaux de voyage ont ancrés plus proche de la côte, dans 10 mètres d’eau, sans rencontrer de problème particulier.

L’arrivée à terre en annexe ne pose pas de problème particulier en contournant la grande digue et en rentrant dans le port. Pour l’annexe, il y a deux solutions, en la hissant sur la plage ou en demandant au locaux, l’autorisation de l’attacher derrière le ponton des days charters.

Concernant les formalités, tout ce fait dans la petite maison en bois en haut à droite en remontant le port. L’accueil des autorités est exceptionnel, certainement le meilleur du voyage. Marcus, le capitaine du port, contacte la police fédérale et l’immigration, donc tout se fait dans sa cahute. Il perçoit aussi les taxes environnementales du parc naturel qui représente pour notre catamaran de 12M40 et 6 personnes, pour 3 jours, la somme de 370 euros. No stress pour payer, Marcus nous propose d’aller retirer de l’argent puis de revenir plus tard. Du coup, nous entrons officiellement au Brésil ce qui facilitera plus tard mes démarches.

Concernant l’avitaillement, il ya plusieurs possibilités dans les deux principaux villages de Remedios et Trinta avec plusieurs superettes. Pour le tour de l’île, deux possibilités : le bus dont la seule ligne traverse l’île ou la location d’un buggy. Nous choisirons la deuxième solution via Marcus le capitaine du port, pour avoir plus d’autonomie et rouler sur les nombreuses pistes de Fernando. (75 euros par jour.) Cette solution permets aussi de gérer des approvisionnements plus conséquents.

Concernant les restaurants, tout est très cher pour assouvir les touristes fortunés qui débarquent mais nous avons trouvé un restaurant remplie de locaux au tarifs raisonnables : Restaurante do VALDENIO Village de Trinta. Super accueil et très bonne cuisine brésilienne.

Première chose à faire quand on pose le pied à terre, c’est de découvrir les effets relaxants de la boisson brésilienne de référence : la Caipinrinha. Il la serve à toute heure de la journée 😂. Pendant ce temps là, Charles observe et dissèque son premier iguane…

Mais Il est grand temps maintenant de découvrir l’île et notamment les somptueuses plages dont nous vantent les guides. Certaines sont payantes et d’autres en accès libres. Nous ne souhaitons pas acheter les pass donc nous nous contenterons des gratuites qui sont déjà exceptionnelles. Afin d’optimiser nos trois jours sur l’île, nous nous rendons directement avec nos buggys sur la pointe opposée, avec la plage privée mais visible de Sueste Beach. La baie est très protégée car son accès est étroit et fermé par deux ilots conséquents. De part les faibles profondeurs des eaux, elle propose des nuances de bleus et verts édifiants. Jouxte cette plage, la seule mangrove de l’île, à découvrir par les sentiers côtiers.

Une petite randonnée s’impose pour rejoindre les vestiges du fort de Sao Joaquim à quelques centaines de mètres. Nous découvrons alors une forêt de cactus impressionnante, croisons un nombre importants de crabes de terre jaunes et oranges, avant de tomber nez à nez avec les canons d’époque encore sur place plusieurs siècles après.


Nous revenons sur nos pas sous une chaleur écrasante (pas un temps pour les bêtes grasses 😂), pour profiter d’un panorama exceptionnel sur la plage de do Leao. Cette plage à la forme particulière, comme celle des grands sables à Groix (pourquoi voyager ?) accueille le sanctuaire des tortues de l’île.

La journée sera donc consacrée au tour des plages, à la visite de quelques monuments principalement des forts que les portugais ont édifiés sur l’île pour lutter contre les invasions. L’île a été à tour de rôle hollandaise, puis française et enfin portugaise. Le fort principal de Remedios mérite à ce titre le détour. Situé au dessus du Mouillage, il offre une vue saisissante sur la côte Nord de l’île et le fameux Morro de Pico. C’est d’ailleurs de là que la police surveille et verbalise ceux qui tentent de nager avec les nombreux dauphins et tortues présents dans le mouillage. On observe aussi les magnifiques flamboyants rouges qui se détachent violemment de leur univers verdâtre.

Il est temps aussi de nourrir nos corps et de trouver un restaurant (ceux ci ne manquent pas). Cependant les tarifs sont élevés, adaptés aux bourses déliées des touristes de passage. Heureusement on trouve une adresse exceptionnelle où l’on côtoie exclusivement des locaux et ou on déguste une cuisine brésilienne simple et généreuse. L’accueil y est exemplaire, et nous découvrons entre autre des jus d’Arcereola. Ce restaurant fabrique aussi des glaces maisons qu’il distribue dans toutes l’île.

Après cet intermède convivial, direction les dernières plages de l’île et la visite d’une petite église posée au milieu de nulle part. On observe sur les hauteurs les requins nombreux dans la région, qui jouent dans les déferlantes.

Fin d’après midi baignade dans une eau à 28 degrés et dans une pépite de Fernando, la plage de Cachorro. Eau translucide, poissons multicolores, et raies pastenagues en nombre.

Nous passerons les 2 jours à profiter de cet univers hors normes, à flâner, à contempler, à buller et ça fait du bien.

Fernando de Noronha est un endroit unique où la biodiversité est très protégé et ça marche, poissons à foison sur les plages, requins s’éclatant dans les vagues, dauphins et tortues à profusion dans le mouillage, végétation luxuriante et variée, fonds marins magnifiques (mais nous ne pratiquons pas la plongée en bouteilles) et population hyper accueillante .

Fernando de Noronha c’est aussi des projets d’avenir avec zéro carbone et zéro plastique  d’ici 2030. Fernando une sorte de laboratoire à l’échelle planétaire.

Fernando se donne les moyens de ses ambitions, et le tourisme de masse ultra privilégié finance tout cela, mais Fernando reste une escale qu’on ne peut pas louper sur une transat vers le Brésil. N’hésitez pas, le coût vaut le coup,  de s’offrir quelques choses d’unique, de rafraichissant, de puissant  et de rare.

 

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