21 Août 2019 : Jour 1

L’essentiel du petit marin à Porto

Marina du Douro et ville de Sao Pedro da Afurada ancien village de pêcheur, authentique, accueillant, et idéalement placées. Mieux que Leixos. Remise STW 15%
Mouillage possible avant le port sur la droite.

Bouteille camping gaz 3 kg dispo 20 euros à la marina

Ville de Porto animée et magnifique avec des édifices à l’architecture de styles différents

A faire
S’approcher du Pont monumental Dom Luis
Flâner dans le quartier de Ribeira au bord du Douro
Visiter une cave et déguster du Porto
Se cultiver et s’émerveiller à la librairie Lello
Utiliser le vieux Tramway
Voir le Café Majestic très touristique
Voir le mercado do Bolhão
Voir un nombre incalculable d’églises…

3 jours pour une ville aussi grande est peu. Il va falloir à l’avenir faire des choix dans les visites.

La Marina Douro, au pied du pont, nous offre un accueil tout simplement extraordinaire au sens propre du terme. Tout y est mis en œuvre pour faciliter le séjour des plaisanciers. Au-delà d’une infrastructure ad hoc, l’équipe parle couramment le français, ils disposent de plans de la ville, d’un plan home made du village de pécheurs, bien utiles. Ils nous livrerons tous les matins des petits pains délicieux pour le petit déj. Remise STW de 15%

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Au programme du jour : visite d’une cave de Porto, nommée Churchill’s & Graham.
L’équipage de Safari II, nos voisins de pontons Sud Africains , Ian, Johanne, et Pia leur fille, se joignent à nous. Le partenariat avec la Marina, nous permets de ne pas payer la visite comme dans les autres caves.

Néophytes dans ce domaine, cette visite nous permet non seulement de découvrir les singularités de la vinification du Porto, mais nous éclaire aussi sur l’histoire de la ville et sa vallée. Nous apprenons entre autre : que le vin de Porto est composé de plusieurs cépages, il y en aurait une petite centaine ! Que 80% de la superficie du Portugal est consacré aux vignobles, plaçant le pays sur la première marche du podium au monde ! Que les racines des vignes peuvent atteindre jusqu’à 100 mètres de profondeur afin de résister à des températures extrêmes avoisinant les 50°C ! Que les bateaux qui arpentent aujourd’hui le Douro chargés de touristes, sont en fait des Rabelos, embarcations typiques à fonds plats et sans mât servant au transport des tonneaux jusqu’au cave d’affinage exclusivement de Porto. Qu’il existe 5 grandes famille de Porto ; les Tawny, les Ruby, les Blancs, les Vintages (millésimés), les VBL, tous soumis à des réglementations très strictes. Qu’un Porto Vintage, à l’instar d’un grand vin de garde, peut se conserver plusieurs dizaines d’année ! Qu’une bouteille ouverte, se doit d’être consommée sous 5 jours max, pour garder des qualités organoleptiques optimums.

Tout ça pour dire que la dégustation qui a suivi, nous a régalé les papilles avec notamment un Porto Vintage de 1987 : vrai petit Jésus en culotte de velours ! (tarif à la bouteille oscillant de 12 à 95€ lors de cette dégustation).

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Donc néophytes ou amateurs, chacun pourra y trouver son compte. Le must aurait été de pouvoir remonter la vallée, particulièrement belle le long du Douro. Mais ses 7 ponts, en empêchent l’accès aux voiliers et il aurait fallu consacrer plus de temps pour se faire la croisière touristique.

 

 


Jour 2 à Porto :

Après avoir traversé le Douro avec un passeur à deux pas de la Marina (2€/pers/aller),

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Nous avons rejoint le centre-ville en tramway électrique. Loin d’être un attrape Toutous, il est utilisé par de nombreux portugais quotidiennement au même titre que les bus, ce tramway antique mérite le détour et nous replonge dans une époque révolue. Grâce au Pass « 2 jours consécutifs » (30€ pour 4), nous l’utiliserons sans modération avec toujours autant de plaisir pour les grands comme les petits.

Nous déjeunons dans un petit resto, et au moment de payer, je ne retrouve plus ma CB. J’ai du la laisser sur Boomerang. Oups !

Nous flânons le long des quais du quartier Ribeira, avec ses maisons étroites et colorées. J’y retrouve avec plaisir une adresse restée gravée dans ma mémoire depuis plus de 23 ans : le restaurant « Chez Lapin ». C’est là que j’ai mangé les fameuses « Palourdes à la Portugaises » que je ne me lasse pas de faire et refaire depuis ! (voir futur article coin cuisine). Selon Trip Advisor, les commentaires sont plutôt médiocres, donc je garderai intact mes souvenirs et nous ferons l’impasse sur cette adresse.

La ville est à flanc de coteaux et ça grimpe. La journée d’hier est resté dans les annales côté marche à pied, nous optons pour le funiculaire pour nous rendre au centre-ville. Ballade dans les rues escarpées et animées, petit stop dans une gélatéria exceptionnelle (un glacier), pour se rafraichir, il fait 30°, on fond ! 😩

 

Détour par la Café Majestic, très années 30, mais plein à craquer avec une file pour prendre un café et une pâtisserie.

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Retour au bateau au pas de course pour chopper la dernière navette pour retraverser le Douro et éviter à tout pris un grand tour à pied ! Sur la route près du village de pécheurs, nous passons devant un lavoir où s’activent des femmes. Elles étendent leur linge sur de drôle de structures.

Au cata, pas de CB ! Perdue ? Oubliée ? Où ? La bloquer ? Comment en refaire une ? Et si je la retrouve ? Stéphane peste. On en reste là, demain, je ferai ce que maman m’a toujours dit : retracer ma journée et la chercher.

Ce soir sardines grillées à la plancha achetées ce matin au petit marché tout près de la marina. J’ai eu les yeux plus gros que le ventre et j’en profite pour faire 2 conserves de sardines à l’huile d’olive et au citron (voir futur article coin cuisine), que l’on pourra savourer en transat.

Jour 3 à Porto :

J’ai bien dormi, malgré la perte de ma carte.

Matinale, je quitte le bateau en laissant un mot « partie me doucher et chercher la carte »

Je retourne au marché, interroge les commerçants. Ils m’indiquent un poste de police. La porte est close, pas de sonnette. Un passant me dit de frapper. Je frappe, je refrappe, plus fort ! Un agent m’ouvre. Il n’a rien, mais me conseille de contacter la police touristique en centre-ville. Une carte trouvée pourrait leur être confiée. Puis je retourne dans une petite épicerie où nous nous sommes arrêtés hier pour acheter des bouteilles d’eau. Elle n’est pas encore ouverte, mais une femme passe le balai. J’entre, lui parle de carte et son visage s’éclaire ! Elle l’a ! Je l’ai ! Soulagement, je rentre sur Boomerang, contente.

Ce matin, nous mettons à exécution la to do list du bateau, niveaux des moteurs, nouveau bout dynema pour l’attache de retenue de bôme, attache chariot de GV, réparation d’une trappe avec la colle structurelle, remplacement d’une manille vrillée sur la retenue de bôme, achetés hier chez un ship en amont de la marina.

Douches, et on saute dans l’annexe pour retrouver la station de tram et gagner le centre-ville,  L’annexe peut être laissé au ponton du bateau taxi que nous avons pris hier.

Direction le marché couvert de Bolhão. pas de chance, ce magnifique édifice est en réfection. Pourtant à en voir les photos affichées dans le marché par intérim, il vaut le détour. A faire pour les suivants…

Petits achats de gourmandises, repas sur le pouce, on profite du Décathlon tout proche pour acheter des lunettes de soleil pour Camille, un ballon et des raquettes de plage.

On file à la Livreria Lello, réputée pour être la plus belle librairie au monde ! Elle aurait qui plus est inspiré l’auteur des Harry Potter. Du coup, elle est assaillie par les touristes avec une file de plusieurs dizaines de mètres.

Sur les bons conseils de Johanne, nous achetons nos tickets AVANT d’entrer dans la file d’attente et évitons la déconvenue de cet américain, qui refoulé à l’entrée de la librairie après ¾ d’heure d’attente, remontera toute la file en clamant sa déconvenue à qui voudra bien l’entendre !

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Ouverte en 1894, par les frères Lello, cette librairie recèle quelques perles du style néogothique en façade : 2 peintures signées José Bielmann, l’une porte une sculpture et représente l’Art, l’autre la Science.

A l’intérieur, malgré la foule, nous entrons dans une autre monde.Le plafond au RDC, trompe l’œil. Il n’est pas de bois, mais en plâtre peint, comme pour les ornements de l’escalier. L’escalier rouge carmin et particulièrement surprenant par l’audace de sa conception. En accédant à l’étage, on découvre un vitrail de 8 mètres par 3, qui porte la devise des deux frères : « Decus In Labore » – la « dignité dans le travail », rappelant la règle d’or à quiconque pénètre dans ces lieux.

On flâne un peu dans les rues, Charles s’asperge d’eau d’une grande fontaine, tandis que nous attendons le tram du retour. Il fait chaud. Nous aurons tout de même parcourus près de 22km, à pieds, en tram, en annexe !

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Demain, on quitte Porto, on en profite pour faire le tour du bateau, Stéphane monte inspecter le mât, on fait le plein d’eau. Aidés des enfants, on transfert les pièces détachées, et les outils pour une meilleure répartition des poids.

Nous sommes invités ce soir par Ian, Johanne et Pia pour une soirée Tapas et Fado sur leur Boréal 47 Tout neuf. Ambiance détendue. Elle est française, lui italien, et ils vivent en Afrique du Sud. Ils viennent d’acheter leur bateau et profite du convoyage retour pour faire un crochet au Brésil avant de rejoindre leur port d’attache.

Les filles ont préparé une petite chorégraphie qu’elles exécutent sur le ponton pour notre plus grand ravissement.

Dernier tour dans le village des pécheurs si sympathique pour manger et retour sur Boomerang car demain nous filons vers Lisbonne pour environ 30-35 heures de navigation donc une nuit en mer.

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