Maio fait partie des îles Solavento, regroupant toutes les îles du Sud : Santiago, Fogo et Brava. Solavento signifie les iles du Sud et les îles sans vent, ou en tout cas avec moins de vent que les îles du Nord.
L’essentiel du petit Marin à Maio
Le mouillage se situe dans une grande baie aux eaux translucides
Les bateaux de voyage sont rares ici, donc la place ne manque pas.
Présence de plaques de roches au milieu de la baie
Il faut privilégier l’ancrage près des barques de pêcheurs à l’est, sur fond de sable.
Le débarquement est compliqué sur la plage, nous avons utilisé l’escalier en pierre sur le coté du môle et laissé l’annexe attachée à une barque de pêcheur (baignade qui fait du bien et obligatoire pour revenir à terre)
Location de 4X4 à 40 euros la journée chez Evaristo le patron de AUTO Evaristo Rent a car
Evaristo parle Français +238 994 38 95Nombreuses petites supérettes à terre
Nombreux restaurants également
Autrefois appelée Port Ingles, Vila do Maio est la Capitale de l’ile.
Sa richesse passée provient encore une fois de l’exploitation des salines par les anglais et de l’export du Sel vers le Brésil. La ville est calme et paisible surtout en journée, et se réveille en soirée et le week end.
L’église Matriz trône au milieu de la ville, avec un style baroque prononcé. A proximité, le Fort Sao José surveille la baie des attaques de pirates potentielles, attaques qui dans les siècles passés étaient nombreuses sur toutes les iles du cap vert.
Bercée par ses eaux translucides, Vila de Maio a un air de quiétude et de grand calme.
Vous recherchez la tranquillité, Bienvenue à Maio !
Seuls les animaux en liberté, ânes, coqs, poules, cochons et chèvres apportent une touche d’exotisme et d’activité. Nos premiers contacts ont été chaleureux car le tourisme est ici peu développé : Toujours la fameuse Morabeza Cap verdienne, avec gentillesse et curiosité envers l’étranger de passage. Toujours volontaires, les habitants de Maio nous accompagnent pour louer un véhicule, et n’hésitent pas à passer quelques coups de fils pour nous aider. Grace à eux, nous trouvons le dernier véhicule disponible sur l’ile. RDV est pris le lendemain pour la visite de l’île…
Encore une fois nous n’avons pas de chauffeur, mais j’adore ça. Nous attaquons donc le tour de l’ile dans le sens anti horaire, direction le village de Figueira da Horta, et traversons des sortes d’oasis au milieu de vastes étendues de pierres. En passant par ce village, il est possible d’observer les cultures de Canne à sucre et d’assister à la fabrication de grogue. Malheureusement le dimanche, tout est fermé !
Nous continuons notre route et stoppons net devant un troupeau de cochons et de cochonnets en liberté. Charles est aux anges et la conversation s’engage avec le propriétaire. Après quelques minutes, ils nous proposent de le suivre pour découvrir la cuisson traditionnelle du porc à la flamme.
Nous sommes interloqués car le porc n’est pas vidé et semble cuit à coup de flamme dans des cartons. Après cet intermède culinaire, nous reprenons la route dans une impasse aux maisons colorées et bien décorées. La rue est à cet instant vide !
En l’espace de quelques secondes, tous les habitants de la rue sortent sur leurs pas de portes pour nous saluer avec un sourire sur le visage. Une famille nous invite à boire café, thé et autres jus de fruits accompagnés bien sûr de biscuits locaux. Nous acceptons sans hésitation cette invitation, et passons une heure à échanger avec cette famille cap-verdienne dont la vie se partage entre le Portugal et Maio. Encore une sacrée rencontre et expérience.
A ce rythme là, on va avoir du mal à faire le tour de l’île sur la journée mais qu’importe.
La visite suivante est considérée comme la plus belle plage de l’ile après avoir traversée le village de Ribeira do Joao, en visitant rapidement l’église Saint Jean Baptiste, lieux de culte rustique mais néanmoins équipé de ventilateurs pour rafraichir toute l’assemblée.
Le climat ici est plus chaud qu’au Nord du Cap vert, et nous avons retrouvé des nuits douces et agréables. En journée, ça tape fort surtout quand on est abrité du vent toujours présent. Les ventilateurs ont donc certainement leur utilité. Après la découverte de cette église d’un autre temps, nous empruntons une piste cassante, qui nous emmène sur les hauteurs au dessus de la fameuse plage.
Quel panorama, quelles couleurs !
C’est magnifique et nous restons contemplatifs devant cette beauté, un petit bout de temps. Nous observons un campement de pêche et Camille s’y rend pour prendre de magnifiques photos, vue d’en bas.
Mais il est temps de repartir direction le Nord avec ses villages colorés de Pilao Car et Alcatraz. Nous découvrons encore une fois des maisons aux couleurs chatoyantes et aux fresques dantesques faites récemment par un artiste local sur différentes façades
Etape suivante, le village de Pedro Vaz, non sans s’arrêter à la première chapelle de l’ile, dont les alentours ont accueillis, le premier village de l’ile. L’endroit est magnifique, posé au pied des plus grandes Montagnes de l’ile. L’état de La chapelle est remarquable, car elle a bénéficié récemment d’une rénovation de qualité. Même les murs de pierre sèche ceinturant son édifice sont parfaits.
Mais revenons à nos moutons, ou plutôt à nos ânes sauvages, que nous croisons régulièrement sur la route de Pedro Vaz. De nombreux enclos de pierre sèche jalonnent la route ainsi que de nombreuses citernes à eau aux formes particulières, toujours situées sur les point en hauteur. Ces citernes, savamment positionnées, alimentent en eau potable les villages environnants. Pedro Vaz est un charmant village du Nord avec ses cocotiers et ses palmiers. La belle Eglise Santo Pedro siège en son centre et une coopérative d’agriculteurs proposent huile, miel et autre sucre. Malheureusement encore une fois, tout est fermé.
A proximité, nous découvrons d’étranges constructions aux toits coniques. Nous n’avons aucune explications sur leurs origines, peut être portuguaises. Petite halte pour se désaltérer, et échanger longuement avec les habitants. Camille joue à l’Uri Uril sous les regards amusés et surpris des hommes du village. Elle a apprit ce jeu à Palmeira avec ses amis cap verdiers.
Nous repartons en se perdant sur la route du Nord jusqu’au village de San Antonio, où nous demandons notre route à une famille. Les grands parents appellent leur petite fille à la rescousse, car elle apprend le français à l’école. Nous ressentons dans leurs yeux et à travers nos échanges, leur fierté, de pouvoir échanger avec un étranger. Demi tour pour trouver un restaurant et traverser l’ile d’est en ouest vers le village de Calheta.
Calheta est un village posé dans une baie unique. Sa plage constituée d’un sable et noir avec les couleurs vertes et bleues venant lécher son rivage. Des barques de pêche traditionnelles viennent compléter le tableau. Un petit restaurant posé quasi sur la plage, nous offre une halte de toutes beauté pour rafraichir nos canassons. Nous rencontrons encore une fois, une famille cap verdienne et un couple espagnol avec qui nous échangeons longuement. Calheta est le berceau de la pêche traditionnelle, et propose à l’ensemble de l’ile, poissons, coquillages et langoustes. C’est un endroit encore une fois paisible, où le temps n’existe pas et où l’instant est agréable et doux.
Mais il est grand temps après avoir bulle un moment, de trouver un endroit pour se baigner paisiblement ; direction la plage de Praia Soca. Les longues lignes droites de routes pavées, sont bordées sur des kilomètres par la seule forêt du Cap Vert. Une forêt constituée d’acacias et présente sur des hectares du Nord au Sud sur sa façade Occidentale.
La Praia de Soca est au bout d’une piste qui serpente cette forêt. Comme en Afrique, les pistes se divisent puis se séparent, puis de divisent pour à nouveau se rejoindre. Nous atteignons au bout de quelques kilomètres le littoral et cette fameuse plage.
L’endroit est sublime, isolé du monde, vide, vierge mais avec beaucoup d’âme. J’envisage un instant de progresser sur ses hauteurs, mais la nature reprend ces droits et me dit immédiatement de m’arréter. Je suis lamentablement posé.
Je libère donc mes passagers pour un bain salvateur et réfléchis déjà à sortir de ce piège. Les méthodes de dessensablages africaines reviennent aussi vite que la marée du Mont Saint Michel. Pas de pelle, mais nous sommes équipées de fabuleux outils, nos mains.
Heureusement pour moi, un stock de pierres plates est à proximité et nous réalisons un chemin de pierre pour s’extraire de ce merdier. Le 4X4 loué n’est plus un 4X4 en fait ; le loueur a supprimé le levier de passage de 4×2 en 4X4 et l’a donc laissé en propulsion. La baignade terminée, je réquisitionne mon équipage pour l’activité physique du jour. Nous nous y reprenons à 3 ou 4 fois pour rejoindre la terre porteuse.
L’aventure c’est l’aventure et le voyage c’est l’aventure au quotidien ! J’adore.
Nous rentrons de notre tour rapide de Maio, avec des images plein les yeux, et des rencontres qui mériteraient d’être approfondies .
La vie à Maio est douce et paisible, encore plus que dans les autres iles du Cap Vert. Les fonds Marins sont paraient-ils exceptionnels !
Rurale, rustique, et authentique, Maio est attachante et mériterait d’y passer beaucoup plus de temps.
Départ demain pour Fogo que j’ai hâte de découvrir, pour ses paysages, ses vins, son café et certainement ses habitants mais ceci est une autre histoire…
A très bientôt