Mea Culpa !
Honte à nous, pauvres pécheurs, on a loupé Fuerteventura en 2019, et quelle erreur ! Comme quoi en Voyage, il faut laisser ses préjugés aux vestiaires et notamment ceux qui consistent à dire que Fuerteventura a développé un tourisme de masse, pas cher, en créant des ghettos à touristes en majorité pour allemands et autres peuples nordiques. Oui, c’est vrai ! Certains endroits sont ultra-bétonés mais il est relativement facile, de tourner la tête pour ne pas les voir et les oublier…
Car pour le reste c’est juste sublime !
Fuerteventura est un diamant brut et sauvage. Une île sans chichi, contrairement à sa sœur Lanzarote, qui sous l’effet Cesar Manrique peut paraître souvent trop propre et trop lissée.
Vous l’aurez compris, nous avons adoré cette île, ressemblant souvent aux terres marocaines avec des hectares de désert de pierres, des oueds, des ravines, des canyons, mais aussi du sable blanc, rouge et brun.
Quand cette terre aride rencontre la mer, c’est l’apothéose, la fusion parfaite des éléments comme la vue du Mirador de la plage de Cofete.
Un endroit comme celui là, semble sorti d’un rêve, sorti de l’imaginaire. On en prend plein les yeux, à se pincer pour y croire.
Plein d’autres lieux sont comme celui là, mais Cofete, résume parfaitement Fuerteventura.
Notre découverte de Fuerteventura s’est donc réalisée par la terre et par la mer, mixant les mouillages et les ports. Des visions très complémentaires en fait, pour apprécier à sa juste valeur, le spectacle qui nous est offert.
Mais avant toute chose la rubrique tant attendu du petit marin
L’essentiel du petit marin à Fuerteventura
Mouillage de Corralejo
Le mouillage est toujours d’actualité derrière la digue des Ferrys. La tenue dans le sable est très correcte à condition de trouver la bonne place entre les différents corps morts locaux. Bien évidemment tous les commerces sont à proximité. L’annexe doit être laissée sur la plage. Le port n’accepte pas les annexes des bateaux au mouillage.Mouillage de Pozo Negro
Un mouillage du bout du monde. Un mouillage protégé des Vents de NO à NE, derrière une pointe, au pied de la falaise et face à un petit village de pêcheurs à l’ambiance irréaliste. On a adoré. Un seul restaurant qui sert une Paella de la mer divine.Port de Grand Tarajal
Un port Municipal pas cher pour un catamaran, et une bonne solution pour rayonner sur Fuerteventura. Toutes commodités à proximité. Location de voiture à Las Playitas chez CICAR.Mouillage de Morro Jable
Un mouillage toujours incroyable au pied de cette magnifique dune, face à la ville. Fond de sable et houle parfois présente mais supportable. On y a admiré des grandes raies pastenagues sous le bateau.Mouillage du Phare de Jandia
Encore un mouillage du bout du monde, à l’extrémité de la presqu’île de Jandia et au pied du phare. Dans 9-10 mètres d’eau et sur sable. La houle peut rentrer et peut être désagréable, mais l’endroit mérite le détour même pour un mouillage de jour.
Best of de Fuerteventura
Commençons par le Nord, avec El Cotillo, ses moulins et ses mini lagons proche d’un des plus grands phare de l’ile. J’avais déjà découvert ces lagons lors de mon stage de Kite surf voici 3 ans, et je voulais faire découvrir ces beautés à ma petite famille cette fois-ci. Ici le vent omniprésent balaye la côte Nord déchiquetée et très rocheuse. Heureusement à marée basse et comme pour les lagons antillais ou polynésiens, des barres de roches protègent à leur manière, des petites mers intérieures. La profondeur y est faible, les eaux sont parfois vertes, parfois bleues, parfois marrons. Toute la côte Nord de l’île, recelle ces trésors, le long de la piste de terre reliant El Cotillo à Corralejo. Sur chaque plage, on trouve des petits abris de pierres volcaniques en demi cercle, offrant un refuge pour se protéger des vents dominants. Le village d’El Cotillo, ancien village de pêcheurs est lui même très coloré avec ces façades blanches et bleues, se jetant dans l’océan. Le phare de Toston situé sur la pointe Nord, fait face à Lanzarote et regroupe dans son ensemble de bâtiments, 3 phares de générations différentes et un musée sur la pêche.
Caldera Hondo : Ce volcan nous a particulièrement plu car, contrairement à d’autres, son cratère est intact. Pas d’éboulement ou d’effondrement de sa caldera. L’arrivée au sommet, par un chemin de randonnée sur ses flancs, nous plonge littéralement dans son cratère de 60 mètres de profondeur. Passé cette première surprise, nous prenons le temps d’admirer le panorama à 360°. Une vue imprenable sur Fuerteventura, Lanzarote et l’ile de Lobos, vous prend aux tripes. 🤩 Superbe randonnée de 2 heures sans réelle difficulté mais avec un peu de gaz sur la fin.
Etape suivante par la magnifique piste cotière reliant, El Cotillo à Corralejo, Pop Corn Beach, composé d’un sable certainement unique au monde. Même avec un caramel beurre salée, on s’est cassé les dents. 😉
En fait ces pop corn, seraient des algues pétrifiées et les plus jeunes auraient 4000 ans ce qui du coup me donne un sérieux coup de jeune.
C’est l’heure du retour, et on ne pouvait pas faire l’impasse sur le parc naturel des dunes de Corralejo. Pour Geneviève et moi, c’est du déjà vu avec tous nos kilomètres parcourus en Afrique du Nord, mais ça reste, sur des hectares, un endroit magique, digne d’un Erg africain. D’ou vient cet immense tas de sable d’après vous ?🤩😘
En face , l’île de Lobos est un incontournable avec un mouillage correct pour découvrir ce petit bout de terre à la journée mais nous l’avions faite en 2019.
En descendant vers le centre, la Montagne sacrée de Tindaya, interdite au public pour l’instant, mais au passé riche et sacré, notamment pour les premiers habitants de l’île.
Un peu plus loin sur la façade atlantique, les grottes de Los Molinos et son village authentique, son canyon, ses moulins.
Betancuria
Betancuria, perdue dans les montagnes, est en réalité l’ancienne capitale de Fuertéventura. Elle fut fondée en 1404 par un normand, Jean de Béthencourt, à l’écart des côtes pour éviter les pillages barbaresques. Son centre historique entoure l’église Sainte Marie.
Les grottes d’Ajuy
D’une grande valeur géologique, paléontologique et culturelle, il est possible d’y observer des échantillons de la croûte océanique telle qu’elle s’est formée il y a 70 millions d’années. Un véritable monument naturel qui constitue sans aucun doute l’un des lieux les plus importants des îles Canaries. Ce n’est pas en vain, c’est l’une des plus anciennes terres de l’archipel. La baignade sur la plage de sable noir y est souvent dangereuse.
La Randonnée de Las pénitas
Tout démarre d’une retenue d’eau, un barrage impressionnant fait de pierre, donnant sur un canyon qui renferme un nombre important de bassins et une petite chapelle. On y croise aussi les nombreux écureuils de barbarie. Cette espèce invasive a été importée du Maroc en 1965 et représente un problème majeur dans l’écosystème, car ils n’ont pas de prédateurs et représentent une menace pour certaines espèces endémiques. Aujourd’hui, ils font partie de l’île, c’est pourquoi il ne faut pas leur donner à manger. Une petite randonnée magique particulièrement dépaysante ! 🤩
Le Pozo Negro, son village de pêcheurs du bout du monde, son mouillage et son ambiance particulière, nous a particulièrement charmé. Baignades dans ses eaux translucides, pêche eaux gobies dans les rochers de la coulée de lave qui traverse le village, que du bonheur ! Quelques petites maisons accueillent des touristes (principalement des canariens) le temps d’un week-end. Charles sera initié à la pêche à la murène par des enfants venus de Gran Canaria.
Le phare de Punta de la Entallada, culmine à 215 mètres sur un piton rocheux surplombant la mer. Son architecture mauresque, véritablement atypique, vaut le détour. On y accède par une petite route qui serpente sur près de 6 km avec des passages très étroits…
La péninsule de Jandia, parc naturel classé où les routes s’effacent pour laisser place aux pistes. Mélange de Far West et de Maroc 🤩 Même les chèvres s’y perdent et meurent de soif.
La Pared
Encore un bel endroit, une avancée de roche dans la mer et une arche qui donne une impression d’infini 😉
Encore une merveille de Fuerteventura avec ce lagon qui joue avec les marées sur près de 9 kilomètres. Suivant l’heure, une mer intérieure, peu profonde se forme derrière les bancs de sable. Une des plus grandes écoles de Kite du Monde y réside à l’année.
Morro Jable
Deuxième passage à ce mouillage depuis 2019, en face la dune de Morro Jable. Malgré l’urbanisation omniprésente, le cadre est unique avec cette grande dune qui grimpe jusqu’aux habitations. Ce sera aussi le lieu de rencontre de notre deuxième famille de bateaux copains : Le voyage de Nocealia
La plage de Cofete
Je finis par le truc de malade, l’endroit qui nous a le plus enthousiasmé.
Le plus bel endroit de l’île, absolument bluffant !
S’y rendre n’est pas de tout repos, mais la piste est faisable en deux roues motrices (environ une heure) et offre, quelques kilomètres avant le but final, un panorama extraordinaire. Un mélange de montagne et d’océan assez rare dans le monde, hormis peut être en Amérique du Sud. Cerise sur le gâteau, nous y avons mangé dans le seul restaurant du village, un ragout de chèvre délicieux.
Pour digérer, une petite marche sur la longue plage et une petite visite de la villa Winter, ayant selon la légende certainement amplifiée, accueillie des anciens officiers Nazis après la guerre.
Bref, Cet endroit vous laisse sans voix, tellement la nature nous offre un cliché digne d’une parfaite carte postale. 😘
Wouah, ça c’est un beau billet de blog!
Merci les amis pour cet article passionnant, parce que nous aussi on a loupé Fuerteventura en 2019 (par contre, on a bien visité Madère et Porto Santo, nous!)
Alors, la suite?
El Hierro, La Gomera, La Palma?
Profitez bien, en tout cas!
Bonjour la famille Pikou Panez
Cette fois ci on a bien fait Porto Santo et Madère 😂
On ne va pas à la Gomera car on l’avait faite. La palma n’a pas de place pour nous avant 10 jours donc direction El Hierro
Puis 2 mois au cap vert avec îles du Nord puis îles du Sud (nouveauté)
Bizh